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Enseignement musical
Différencions les parcours

Entretien avec Nicolas Bange, directeur de l'École municipale de musique de Meyzieu (69) CMTRA : Nicolas Bange, l'école de musique que vous dirigez à Meyzieu s'ouvre prochainement aux musiques traditionnelles. Quels sont vos projets ?

Nicolas Bange : L'École de Meyzieu est devenue école municipale très récemment, et il y a une volonté politique forte des élus d'ouvrir l'école à un public plus large, notamment aux publics qui n'ont pas du tout eu accès à nos enseignements jusque-là. C'est la première idée que d'élargir la palette des activités de l'école. Les musiques actuelles, ce "label" assez large, sont concernées, et donc les musiques traditionnelles qui en font partie. L'an dernier, nous nous sommes concentré sur les "vraies" musiques actuelles, rap, rock, musiques électroniques (le jazz était déjà présent dans la maison), tout ce qu'on catalogue "musiques des jeunes", pour essayer de leur apporter quelque chose, d'accompagner leurs pratiques, de développer le sens créatif, en allant un peu plus loin avec ces jeunes.

Cette dynamique se poursuit avec les musiques traditionnelles, qu'on va aborder essentiellement dans un premier temps par la pratique collective. Avec le djembé, nous proposerons un travail collectif, mais en même temps un travail d'apprentissage instrumental, et nous proposerons également un travail autour des percussions orientales et du Maghreb. La proposition sera orientée sur la découverte et l'apprentissage de répertoires et de patrimoines en pratique collective. Ce qui me semble intéressant, c'est l'intérêt pédagogique propre aux musiques traditionnelles dans la dimension d'oralité, l'ornementation, l'improvisation, la modalité, la mélodie, le rythme. Le choix d'introduire ces pratiques collectives rejoint-il votre objectif de donner envie à un public jeune de s'inscrire dans votre établissement, alors qu'a priori ce public ne se reconnaît pas forcément dans l'image qu'il se fait d'une école de musique ?

C'est une dimension qui nous intéresse effectivement, mais je crois que ces répertoires, ces instruments vont intéresser au moins autant les adultes. Les centres d'intérêt seront différents. Sur Meyzieu, nous avons des jeunes qui ont une activité musicale propre, et nous leur proposons le volet rap, ou rock, leur culture quotidienne.

Peut-être que le travail que nous proposons sur les percussions orientales sera à même de les intéresser à la culture de leurs parents. Peut-être est-ce complètement utopique, mais j'y crois. La pratique des musiques traditionnelles est aussi un moyen d'amener à l'école des gens qui ne penseraient pas y trouver quelque chose qui leur parle. Tout le développement de l'école est orienté vers cet objectif : que chacun puisse y trouver quelque chose qui corresponde à ses propres attentes. Vous en êtes au tout début du projet, ce moment particulier où il est possible de concevoir, de construire les bases. Les collectivités sont de plus en plus attentives aux évolutions budgétaires des équipements municipaux. Comment imaginez vous le contexte budgétaire de votre projet ?

Pour l'année prochaine, ces activités sont inclues dans le nombre d'heures disponibles. C'est possible parce que nous avons les compétences requises à l'intérieur de l'école. Dans un premier temps, le développement de ces activités ne nécessite pas un apport budgétaire supplémentaire. Les musiciens-enseignants sont de plus en plus ouverts, de plus en plus « poly-musicaux ». Ils ont souvent une pratique musicale très diversifiée, et ça permet de construire, en s'appuyant sur ces personnes motivées, une activité qui n'est pas gourmande en heures.

Par rapport à nos élus, ce qui sera soutenu, c'est que l'école puisse accueillir le plus grand nombre de personnes, qu'elle rayonne sur la ville. Dans la mesure où nous allons rencontrer de nouveaux publics, et améliorer le rayonnement de l'école, nous nous inscrivons dans cet objectif. C'est notre politique à moyen et long terme. Et les musiques traditionnelles, pour les raisons pédagogiques que j'ai exprimées, rentrent dans nos objectifs, d'autant qu'elles constituent un excellent matériau pour la formation musicale. À nous de faire la preuve que nous pouvons fonctionner comme ça.

Nous proposons également la différenciation des parcours, en fonction des motivations de chacun, pour que toute personne puisse trouver ce qu'elle cherche, avec un accès au plus grand nombre de champs musicaux, le classique, le jazz, les musiques actuelles, le rap, le rock, le rythm'blues, et donc les musiques traditionnelles en pratiques collectives. Les répertoires de musiques traditionnelles concerneront tous les instruments classiques européens, avec des répertoires français, irlandais, d'Europe de l'Est, les percussions orientales, le djembé, en proposant des passerelles entre tous ces mondes musicaux. Propos recueillis par J.B. Contact

École de musique de Meyzieu

1 rue H. Lebrun BP 122 69883 Meyzieu cedex

04 78 04 07 51

[ecole.musique@mairie.meyzieu.fr->ecole.musique@mairie.meyzieu.fr]


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