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Un air de famille
Ététrad en Val d'Aoste, du 21 juin au 9 août

La Région autonome de la Vallée d'Aoste, située dans le Nord-Ouest de l'Italie, est frontalière de la région Rhône-Alpes et de la Suisse. Cette région de montagnes a acquis en 1948 un régime « à statut spécial » reconnu par la Constitution de la République italienne.

Les Valdôtains utilisent couramment l'italien et le français, les deux langues officielles, mais aussi le « patois », dialecte francoprovençal, langue maternelle de beaucoup d'entre eux. Le domaine francoprovençal englobe également la région Rhône-Alpes, même si l'usage de cette langue s'est beaucoup raréfié en France. Le Val d'Aoste est riche de nombreuses initiatives institutionnelles et associatives visant à préserver la culture régionale, mais aussi à diffuser d'autres cultures, notamment à travers la musique.

Nous avons voulu en donner un aperçu à travers trois entretiens.
Entretien avec Liliana Bertolo et Sandro Boniface Le festival Ététrad en Val d'Aoste rassemble des groupes de « musique traditionnelle du monde », dans un itinéraire parcourant la belle vallée d'Aoste en danse et en musique.

Dans le cadre de l'Année Internationale des Montagnes (AIM), le festival se déroulera du 21 juin au 9 août.

Les Trouveur Valdotèn, groupe de musique traditionnelle de la région d'Aoste, sont les « idéateurs et organisateurs » de cet événement.
CMTRA : Cette année aura lieu la sixième édition du Festival Etétrad. Pouvez-vous retracer l'histoire de ce festival ?

Liliana Bertolo : Le festival a pour but principal de faire connaître la musique traditionnelle du monde en Vallée d'Aoste. C'est une région qui est très riche en traditions, mais au niveau musical, cela s'est un peu perdu. Il y a beaucoup de groupes folkloriques, de chœurs, mais les gens ont oublié la façon traditionnelle de chanter, à part quelques chœurs qui ont sauvegardé des spécificités propres à leur village.

Nous voulions aller à la rencontre d'autres identités, et les confronter. Nous pensons que la confrontation est toujours positive et enrichissante pour comprendre mieux notre propre culture aussi. Pourquoi avoir choisi une formule itinérante ?

L.B. : Le festival est itinérant depuis son origine. Nous essayons surtout de privilégier les endroits moins battus par les circuits touristiques. Mais cette année, à l'occasion de l'Année Internationale des Montagnes, nous avons prévu quelques dates à Aoste.

Nous ne le faisions pas les autres années, car il y a déjà beaucoup de choses pendant l'été qui se déroulent dans la ville d'Aoste. La formule itinérante permet de découvrir le Val d'Aoste en musique et par le biais de la musique, c'est un aspect fort du festival. Quel est le lien entre votre groupe musical et le festival Ététrad ?

L.B. : Notre groupe de musique, les Trouveur Valdotèn, porte le même nom que la coopérative qui organise Etétrad. Nous avons fêté, il y a deux ans, les 20 ans de notre groupe, qui est devenu aujourd'hui un groupe familial. Mais nous avons aussi des collaborateurs, des musiciens qui viennent surtout du Piémont, de Savoie et du Valais.

Etétrad s'inscrit dans l'ensemble des activités des Trouveur Valdotèn, concerts, animations, expositions. Nous avons aussi un petit musée de l'accordéon, avec une centaine de pièces, qui retrace l'histoire de l'accordéon en Vallée d'Aoste. Il se trouve chez nous pour le moment, mais il est en fait itinérant. Nous le louons à la demande et nous l'organisons de façon à le rendre vivant par une animation qui accompagne les visiteurs. Qu'en est-il de la programmation 2002 ?

L.B. : Normalement la programmation se fait sur la dernière semaine de juillet et la première semaine d'août. Mais cette année, c'est l'Année Internationale des Montagnes, et l'administration régionale nous a demandé d'étaler la programmation sur tout l'été. En fait, nous pensons toute la structure du projet (son, lumière, direction artistique) et c'est l'Assessorat du tourisme qui achète le projet. Qui seront les groupes programmés ?

L.B. : Nous avons débuté le 21 juin avec le Grand Orchestre des Alpes. Ce groupe a été réuni à l'occasion de la 1000e Foire de la Saint-Ours de l'an 2000 (foire de l'artisanat en Vallée d'Aoste). Il regroupe plus de 50 musiciens, du Sud du Piémont jusqu'en Istrie, avec des instruments traditionnels. Nous avons un répertoire commun, fait de la tradition des uns et des autres, et des petites formations qui proposent des morceaux instrumentaux ou des chants en langue régionale (Piémont, Savoie, Val d'Aoste, Lombardie, etc...).

Les morceaux proposés par les petites formations sont spécifiques à une région, mais tous ont une même racine, et c'est là l'intérêt de ce grand orchestre. Ce concert a ouvert les manifestations de l'AIM pour les différents assessorats de la Vallée d'Aoste. Le 12 juillet, nous accueillons le groupe mongol Egschiglen. Le 1er août, nous nous déplaçons à Valtournenche, avec la Polyphonie féminine d'Évelyne Girardon Laissez faire et laissez dire, sur la chanson traditionnelle française. Le 4 août, nous serons à Saint-Pierre, avec un groupe du Piémont et des vallées Occitanes nommé Abourasqui.

Ensuite nous irons à Aymavilles avec Swap, un mélange écossais et suédois. Le 8 août, nous serons à Gressan avec la Compagnie Besson, qui vient du Centre France. Le 9 août, la clôture aura lieu à Verrès, avec un concert suivi d'un bal, avec Dédale et Djal. Votre festival est lié à la Vallée d'Aoste, pouvez-vous nous expliquer la philosophie d'Ététrad ?

Sandro Boniface : La musique traditionnelle est pour nous une musique de rencontre, de reconstruction d'histoires, de symboles qui permettent de trouver dans le passé ce que l'on reconnaît comme sien. Le fait de connaître à fond sa culture est une condition essentielle pour s'ouvrir aux contacts.

C'est un enjeu important pour nous de proposer de la musique traditionnelle du monde dans une petite région comme la nôtre. Le Val d'Aoste était appelé dans l'histoire le carrefour d'Europe, quoi de mieux, donc, que de faire transiter par notre région les musiques du monde ! Vous annoncez sur les programmes l'entrée libre à tous les concerts ?

L.B. : Oui, je crois que c'est une bonne nouvelle pour tous ! C'est un choix qui s'inscrit parmi les différentes initiatives qui existent au niveau musical pendant l'été dans la région : les concerts d'orgue qui sont devenus très prestigieux, et d'autres encore. Nous voulons offrir aux touristes et aux résidents des moments de culture et de divertissement aussi. Notre festival fait partie de l'offre touristique de la région : d'année en année, il y a de plus en plus de gens qui suivent l'itinéraire des concerts. Comment choisissez-vous les groupes ?

L.B. : Cette année, nous avons des groupes en rapport avec la montagne, mais sinon, nous choisissons surtout des groupes que nous avons déjà eu l'occasion d'écouter et que nous avons appréciés, ou bien nous demandons conseil aux diffuseurs que nous connaissons.

S.B. : Nous sommes tous engagés dans le festival : «père, mère, fils, fils». Nous avons des goûts différents et chacun apporte ses préférences. Nous rédigeons ensuite un programme tous ensemble. C'est donc une histoire de famille ?

S.B. : Oui, c'est une histoire de famille. La famille a débuté quand l'accordéon diatonique a pris de l'importance, et le grand-père de mon père a profité de l'occasion. Mon père a été musicien professionnel pendant 15 ans, et moi-même, je me suis dédié à la musique de façon professionnelle.

On organise des stages, des festivals, des animations scolaires. Ma famille arrive à la cinquième génération de joueurs d'accordéon. Le grand-père de mon père jouait, je suis la quatrième génération et mes fils la cinquième. Et déjà la sixième est en route ! Propos recueillis par P.D.J. Contact

Liliana Bertolo

44, les moulins I-11010 Aymavilles (AO) Italie

[trouveur@tiscalinet.it->trouveur@tiscalinet.it]

tél : (0039) 01 65 90 22 45


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