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Percupassion
Un festival mené tambour battant !

Entretiens avec Philippe Mathias puis avec Orlando Poléo Philippe Mathias, directeur artistique du festival PercuPassion, nous parle de cet événement. Percussions traditionnelles, batterie et percussions classiques sont les trois secteurs proposés au public. Cet esprit d'ouverture permet chaque année aux percussionnistes de tous horizons de se retrouver dans une ambiance de découverte, d'échange et de pratique intense pendant cinq jours.

Dans un cadre magnifique, à Sathonay-Village, en bordure des Dombes, PercuPassion propose plusieurs ateliers animés par des artistes renommés, des clinics*, des master-classes mais aussi des concerts, du 28 juillet au 3 août 2002.

Les percussionnistes pourront ainsi participer à une master-classe de timbales donnée par Marinus Komst, le timbalier solo du Royal Concertgebouw d'Amsterdam, puis discuter en déjeunant avec Éric Sammut, soliste de l'Orchestre de Paris, continuer par un atelier « caisse-claire », et assister au clinic de Walfredo Reyes Jr., après avoir touché aux percussions africaines.
CMTRA : Pourquoi avoir décidé de réunir dans un même festival des disciplines qui semblent a priori être éloignées dans l'esprit du public ?

Philippe Mathias : Justement parce que les artistes que nous invitons nous démontrent par leur pratique qu'ils sont eux-mêmes issus de rencontres et d'échanges entre esthétiques. Les percussionnistes sont peut-être des musiciens plus sensibles à la diversité puisqu'ils pratiquent plusieurs instruments.

Nous souhaitons travailler dans cet esprit, en montrant que le domaine de la percussion est en pleine expansion, et en donner ainsi une image dynamique. L'innovation du secteur formation de cette année est le développement du secteur batterie et percussions électroniques, encadré par Tommy Snyder, en partenariat avec la marque Roland. Le secteur des percussions traditionnelles sera également à l'honneur cette année avec la venue de Roberto Evangelisti dit «Mamey», spécialiste des musiques cubaines, ainsi que Paul Mindy pour les musiques brésiliennes.

Nous accueillerons également Orlando Poléo pour un clinic* sur les percussions afro-cubaines, et son groupe «Orlando Poléo y la Orquesta Chaworo» pour la soirée de clôture. Quant aux Percussions Galactiques, présentes pour un concert le 28 juillet à 21 h 30 (entrée libre), leur musique nourrie de tendances actuelles, funk rock, fait aussi appel à des rythmiques traditionnelles. Nous sommes partis du principe qu'aborder les percussions traditionnelles pour un batteur ou un «classique» et vice-versa est très enrichissant et permet l'acquisition de nouvelles compétences transversales adaptées à l'évolution actuelle de la percussion à travers le monde.

Nous faisons également appel à des personnalités musicales de la région comme Benoit Cambreling, Philippe Mathias, Éric Échampard, Frédéric Jeannin, Nasser Saïdani, Raphaèle Frey-Maibach... Comme quoi la percussion se porte bien en Rhône-Alpes ! D'ailleurs, c'est le groupe Bandana qui assurera la première partie de la soirée de clôture.

Cette jeune batucada lyonnaise nous fera voyager à la rencontre de nombreux styles de percussions métissés du Brésil à l'Afrique. Ils seront présents pour la présentation du festival PercuPassion le 26 juin sur TLM dans l'émission « Air du Temps » animée par Stéphane Cayrol, et lors du forum FNAC Bellecour le 28 juin. Propos recueillis par R.F.M. ------- De passage à Lyon, Orlando Poléo a participé à un forum Fnac Bellecour le 29 avril dernier, animé par Stéphane Cayrol et Philippe Mathias, directeur artistique du festival PercuPassion. Ce fut l'occasion d'un entretien avec Raphaèle Frey-Maibach. CMTRA : Dans ce dernier album «Lo bueno de la vida», la musique balance entre jazz et salsa, pourquoi ce mélange ?

Orlando Poléo : Je suis devenu percussionniste professionnel à l'âge de 14 ans. Au Vénézuela on écoutait beaucoup de salsa, on jouait tout le temps. J'ai eu la chance de rencontrer un saxophoniste qui m'a fait découvrir beaucoup de choses différentes. Charlie Parker, Patato Valdès, Dizzi, Georges Benson... au début je n'aimais pas tellement mais, peu à peu, j'ai appris à apprécier cette musique. Le développement du jeu des congas permet de se produire en soliste, et de montrer toutes les possibilités de l'instrument.

En France, le public est plus attentif, il danse moins et écoute beaucoup. Cela me permet de proposer un répertoire qui cadre dans la diffusion jazz ou salsa et qui offre des images différentes mais complémentaires des congas. Cette idée de mélange se concrétise dans ce troisième album également influencé par la musique afro-vénézuelienne, c'est le résultat d'une démarche entamée depuis 1996.

Aujourd'hui, grâce au succès, je peux faire certains choix et c'est une chance. Je peux aussi toucher un public plus vaste et « apporter la salsa ». Orlando Poleo Justement, ce titre « Je t'apporte la salsa » vous l'avez écrit en français ?

Oui, c'est un hommage à la France où je vis depuis plusieurs années. C'était très important et un vrai défi d'écrire dans une autre langue. Au Vénézuela, la musique fait partie de la vie quotidienne, c'est une façon d'être. C'est une musique pour tous les instants, pour exprimer les sentiments, c'est ce message qui passe à chaque fois qu'on joue, je voulais le faire entendre à tous. Comment expliquez-vous l'engouement pour les musiques latines en France ?

Ici, ça marche mieux que dans d'autres pays d'Europe, c'est surtout un phénomène commercial. L'effet Buena Vista Social Club a permis l'essor des groupes latins. Ce n'est pas vraiment nouveau en France, il y a eu le mambo et le cha-cha dans les années 50/60.

Ce qui change c'est que maintenant nous touchons un grand public et que l'industrie du disque s'intéresse plus à cette musique. Je suis diffusé par Sony, ce qui me permet certains avantages ; en contrepartie il y a parfois des concessions à faire, mais pour moi c'est plus que positif. Vous interviendrez cet été au festival PercuPassion pour un clinic et un concert, que pensez-vous de l'enseignement des musiques afro-caraïbes en France ?

Je pense que c'est très positif, c'est un complément pour les gens de faire cette découverte même s'ils n'approfondissent pas. J'ai moi-même enseigné pendant 20 ans dont 10 en France, aujourd'hui j'interviens plutôt dans des structures associatives sous forme de stages ou de clinics comme pour PercuPassion.

J'ai étudié le solfège au conservatoire mais je suis aussi issu d'une culture orale, aujourd'hui je mélange les deux pratiques et ça marche, ça prouve que c'est positif. Cette division entre musiques existe depuis toujours mais, dans chaque musique il y a des choses importantes. Ici, les conservatoires ouvrent peu à peu les portes pour faire évoluer les mentalités. Tout ce qui va dans le sens de l'ouverture est positif quand c'est honnête. Je crois au talent des gens. Propos recueillis par R.F.M. Informations pratiques :

accueil des stagiaires à partir du dimanche 28 juillet à Sathonay-Village Ateliers de 9 h 30 à 12 h 45 et de 14 h 30 à 17 h 45 par modules d'une heure et demie suivis d'une pause d'un quart d'heure. De 21 h à 23 h : clinics ou concerts en accès libre. Tarifs de 19,80 € (pass à la journée, repas compris) à 106 € (six heures de cours par jour + accès clinics/master-classes/concerts +

Inscription et adhésion à l'association + pension complète 13 repas en chambre double). Entrée libre pour les concerts des 28 et 31 juillet (21 h 30)

Église et Parc de la Mairie de Sathonay-Village Pour le concert de clôture billetterie Fnac, Virgin, Le Progrès, Auchan, Carrefour. Contact

Association PercuPassion

31, rue Smith 69002 LYON

tél. 06 85 02 23 93 / fax 04 72 56 06 68

[ph.mathias@wanadoo.fr->ph.mathias@wanadoo.fr]

www.percupassion.net *Un « clinic » est un miniconcert, une démonstration proposée par un musicien spécialisé avec possibilité de dialogue. Cet anglicisme est souvent utilisé dans le monde des percussions et le jazz.


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