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Que l'on fasse de la musique!
Folk-club nouveau en Val-de-Drôme

Entretien avec Marc Bernad Depuis ces dernières années, dans la lignée de l'avènement du Bec à Son, du Cri de la Bouilloire ou de la Note Bleue et de bien d'autres jeunes associations, nous pouvons observer avec intérêt la floraison d'initiatives associatives nouvelles désireuses de mettre en oeuvre des projets centrés sur l'enseignement, la pratique en amateur ou professionnelle et la promotion des musiques traditionnelles.

Bien souvent, à l'origine de ces actions, on trouve des artistes professionnels qui ont la volonté de s'engager près de leur lieu de vie, dans des projets réfléchis et dans une dimension sociale de partage et de proximité. Cette indication du dynamisme de ce secteur musical s'illustre par un nouveau projet inscrit cette foi dans le nord du département de la Drôme. Marc Bernad, un des porteurs de cette initiative, nous parle de ce moment privilégié qu'est la naissance d'une nouvelle association.
CMTRA : Marc Bernad, en tant que musicien, tu participes à de nombreux spectacles de musique traditionnelle mais également de musique ancienne. Parallèlement à ton activité artistique professionnellle, tu es l'un des instigateurs d'un projet de folk-club. De quoi s'agit-il ?

Marc Bernad : C'est un projet qui concerne une petite région, un pays, le Val-de-Drôme. Notre idée c'est de faire quelque chose qui s'appuie sur toute cette région semi-rurale. En effet, elle est constellée de nombreuses communes dont certaines sont très rurales et d'autres plus ou moins urbanisées, avec comme capitale Crest. Peut-être serons nous en connexion avec le Diois, où Die fait figure de capitale. Nous avons des contacts là-bas.

L'idée c'est d'avoir une structure qui s'occupe des musiques traditionnelles au sens large, pour accueillir tous les gens intéressés dans de multiples domaines, qui dépassent largement les musiques françaises. Par exemple, à Crest, Gillie Mac Pherson, chanteuse irlandaise, est prête à s'impliquer dans notre projet, et à nous faire partager ses compétences en musique irlandaise, écossaise, en line-dancing ou ce genre de choses.

Ce qui est un peu particulier, c'est que dans notre région semi-rurale, on peut difficilement envisager une structure qui fonctionne comme certaines le font dans des zones plus urbaines, je pense notamment au Bec à Son, un lieu qui a une identité, où les gens se retrouvent régulièrement. C'est un lieu qui peut fonctionner correctement en zone urbaine, à forte densité de population, mais chez nous ça paraît difficile.

Ce que nous envisageons, c'est une structure à géométrie variable qui ne serait pas vraiment attachée à un endroit fixe, mais plutôt répartie sur plusieurs lieux de notre région, en fonction des activités qui s'y dérouleront et des possibilités d'accueil. CMTRA : C'est l'idée du réseau, qui fonctionne très bien dans d'autres régions, et qui permet de répondre aux souhaits de proximité d'une population dispersée pour laquelle bien souvent le déplacement en voiture est la seule solution, que ce soit pour les activités professionnelles, les lieux d'enseignement pour les enfants ou les sorties culturelles .

M.B. : Exactement ! Si nous organisons une journée , voire même un week-end, sur un répertoire ou sur un instrument, ça pourra se passer à la MJC de Crest ou à l'école de musique plutôt que dans un endroit type caveau ou salle de spectacle. Les lieux vont être déterminés en fonction des activités, voilà.

Pour l'instant on ne sait pas exactement encore ce que seront ces activités : nous avons diffusé un questionnaire pour mieux définir les attentes des gens, et nous avons eu pas mal de retour. Les attentes se portent beaucoup sur la danse et les instruments qui ne sont pas des instruments phares des musiques traditionnelles en France, comme la cornemuse ou l'accordéon.

On a une majorité de gens qui veulent jouer de la guitare. Tout n'est pas encore précis sur les contenus. Nous n'avons pas encore choisi le nom de notre association On a prévu une espèce de brainstorming pour trouver une appellation. On sait donc peu de choses finalement. Ce n'est pas très grave dans la mesure où nous prévoyons de démarrer les premières activités après l'été 2001. On a devant nous plusieurs mois pour finaliser la chose, bien la cerner et bien la préparer. CMTRA : Peux-tu nous parler des différents partenaires possibles? Vous avez l'air d'hésiter entre la diffusion, l'organisation de concerts, de bals, ou la formation, avec des stages, ateliers réguliers...

M.B. : En fait, je pense qu'il y aura tout ça mais dans différentes mesures. Peut-être que la diffusion l'emportera sur les activités régulières mais peut-être pas. Visiblement, dans les réponses qu'on a eues, tout le monde est intéressé par tout. Tous les gens nous disent être motivés par la diffusion, les scènes ouvertes, les cours et ateliers, donc tous les domaines d'intervention. Ce qui fait que ça va être difficile de faire des choix, et qu'à terme, nous serons obligés de tout faire ! Mais c'est bien, c'est ça qui est intéressant. CMTRA : Dans cette région du Val-de-Drôme, il y a des choses qui préexistent, des gens qui ont préparé le terrain...

M.B.: Oui, mais je crois que c'est déjà un peu ancien, et que surtout rien n'est structuré, il n'y a pas de rendez-vous régulier. Même à la MJC de Crest qui est très active et qui compte près d'un millier d'adhérents, il n'y a pas d'activités musicales de ce type là, et il n'y en a pas non plus à l'école de musique de Crest. C'est ce qui est un peu étonnant. Et tous les retours qu'on a quand on parle de ce projet sont extrêmement enthousiastes parce que justement il y a un besoin d'activités structurées.

A Romans, par exemple, il y a des choses très bien organisées, notamment autour de Claire et Dominique Vallet, qui sont les personnes fer de lance de ces activités, ainsi que Patrick Mazellier. Et Romans, c'est à 35 km seulement de Crest. Donc c'est un petit peu étonnant qu'il n'y ait aucune activité dans le Val-de-Drôme, alors qu'il y a visiblement tout un potentiel. On a beaucoup de réponses de gens qui sont accrochés par le projet. CMTRA : Il y a peut-être des personnes isolées, ou qui ont des activités musicales dans d'autres styles, je pense notamment aux professeurs en écoles de musique, qui ont échappé à votre sollicitation. D'une part peut-être avez vous pensé à les contacter et d'autre part peut-être avez-vous imaginé un rendez-vous de rentrée qui serait un moment de rencontre ?

M.B. : Il est probable, et même certain, que nous avons oublié des gens susceptibles d'être intéressés par le projet. Parce qu'on ne peut pas connaître tous les habitants du Val-de-Drôme et d'alentour, la population est dispersée sur un vaste territoire, et la communication se fait souvent sur du long terme.

De toutes façons, les projets sont destinés à démarrer après l'été. On prend le temps de bien réfléchir les choses et de les mûrir. On a édité ce questionnaire qu'on a distribué autour de nous à l'occasion de certaines manifestations ou par la poste auprès de ceux dont on avait connaissance de leur appétence pour ces domaines. On a fait aussi des appels, publiés dans la presse locale, qui nous ont valu quelques retours à chaque fois. Mais il est certain qu'on n'a pas encore touché tout le public potentiellement intéressé. Surtout si on considère que les activités ponctuelles ou exceptionnelles peuvent concerner un public qui vient de loin, de la région lyonnaise ou du sud de la Drôme et de l'Ardèche, voire d'encore plus loin Nous avons travaillé jusqu'à très récemment en noyau restreint de quatre personnes, Dominique Tavernier, Jacques Guillemaud, Alain Roth et moi-même, en se posant des questions du genre : qu'est-ce qu'on fait ? quand est-ce qu'on le fait ? comment on le fait ? dans quels endroits ?

Pour mieux y répondre nous avons eu dernièrement une réunion avec un cercle élargi de personnes (Gillie Mc Pherson, Dominique Jarjaille, Présidente de la MJC de Crest, pour ne pas les citer).

Nous n'avons pas encore de réponses à toutes les questions, mais ce qui est ressorti de cette réunion de travail, c'est que l'envie la plus forte et immédiate, c'est que l'on fasse de la musique!

Ce sera donc l'activité première du futur folk-club (le nom reste à trouver) sous forme d'atelier(s) au mieux hebdomadaire(s). Ca reste bien sûr à affiner. D'autant que dans les réponses à notre questionnaire, la danse est une préoccupation prépondérante!

Pour la question des locaux, la MJC de Crest dispose d'espaces à notre convenance et serait tout à fait disposée à nous y faire bonne place. D'autant plus qu'elle envisage à moyen terme des aménagements réservés plus particulièrement aux pratiques musicales. Nous avons terminé la réunion par une visite des dits locaux.

Il est également ressorti de cette réunion qu'il n'était pas forcément nécessaire d'être autonome juridiquement dans l'immédiat. Les activités peuvent démarrer "en couveuse" dans le cadre de la MJC. Si l'enfant grandit bien, il pourra alors s'émanciper. L'histoire culturelle crestoise l'a souvent vérifié, ainsi est né le festival de Crest Jazz Vocal ou encore l'association Shoomaka ("Regards Rock" et "Kabaret"). En conclusion et en guise d'envoi, comme tout reste à faire, toutes les bonnes volontés seront accueillies avec plaisir, toutes les idées, les énergies, les danseurs et les musiciens sont les bienvenus. Propos recueillis par J.B. Contact

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