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Hilaire Badiche
Le violonaire

Entretien avec Olivier Richaume, acteur et musicien dans « Hilaire Badiche », spectacle hybride mêlant chansons traditionnelles, violons et histoires. CMTRA : Qu'est-il donc arrivé à Hilaire Badiche, le « violonaire » de la vallée du Grévisaudan ?

Olivier Richaume : C'est un violoneux de campagne qui joue pour les cérémonies. Il est musicien, il est seul, il n'a pas trouvé à se marier. C'est une histoire d'amour manqué. Par mauvais temps, il tombe dans un piège à loup. Dans ce piège à loup est déjà tombé juste avant lui une jeune fille, Laurence. Il est tellement apeuré dans ce piège à loup, qu'il se met à jouer comme un fou. Puis il finit par sortir, la jeune fille aussi, mais finalement ces deux personnages ne font que se croiser. Ça finit avec un poil d'amertume, c'est une histoire manquée ... Où avez-vous trouvé le texte de ce spectacle ? Lorsque j'ai travaillé aux archives départementales des Hautes-Alpes, je suis tombé sur un texte de Louise Drevet, un auteur de Grenoble qui écrivait dans la veine de Georges Sand, des textes à caractère régionaliste dans le Petit-Dauphinois. C'est une description de la vie d'un violoneux. J'ai rencontré Annick Magnin qui chantait et le projet l'a intéressée. Le texte, la forme théâtrale vient compléter la musique, nous avons créé une forme poétique qui mêle textes, chants et musiques. Avec ce spectacle, vous ressuscitez la figure du violoneux, le musicien populaire des campagnes, c'est un personnage qui fascine et captive, quel est l'imaginaire que vous avez cherché à ranimer ? Nous n'avons pas cherché le fantasme rural. C'est la forme artistique qui nous a intéressé, c'est-à-dire moi au violon, en position de soliste, qui accompagne une chanteuse, Annik Magnin, qui aime les histoires. Je joue quelques rigodons mais il y a surtout des chansons qui viennent de répertoires locaux, mais pas exclusivement. Par petites touches, avec quelques chansons, nous voulons donner à imaginer un moment de vie. Dans le spectacle, j'ai apporté une couleur musicale et des arrangements très liés à une couleur modale. Annik a amené le répertoire de chants et Hélène, le regard extérieur du metteur en scène. L'histoire a lieu en 1870. Sur scène on voit qu'il s'agit d'avant, on voit qu'il s'agit d'un milieu populaire mais il n'y a pas de référence trop directe, nous ne voulions pas faire une reconstitution historique. Nous voulons plutôt être proche des sentiments et des sensations. Comment vos recherches sur les musiques klezmer et la culture yiddish rejoignent elles celles engagées autour du rigodon et du violon traditionnel des Hautes-Alpes ? J'ai une activité musicale « paternelle » liée aux musiques françaises et une activité musicale « maternelle » liées aux musiques yiddish mais elles ne se rejoignent pas forcément. Si elles se rejoignent c'est à travers les histoires, et le travail sur le clown qui accompagne mon rapport à la scène. Et puis aussi évidemment, il y a le violon. Le rigodon c'est quoi ? Le rigodon, c'est un peu comme un torrent de montagne, c'est une forme courte de danse assez rocailleuse, épineuse. Ca ressemble à des coins de montagnes où j'habite dans les Hautes-Alpes. Mais cette musique m'intéresse à partir du moment où elle porte en elle des aventures, des histoires, un imaginaire. Si elle est uniquement là pour s'auto-justifier, c'est-à-dire, si on fait de la musique traditionnelle seulement parce que c'est de la musique d'ici, cette réalité là ne me convient pas. Quelle influence l'écoute des collectages a-t-elle eu sur votre travail de musicien ? Vous avez parlé à leur propos de « voyages immobiles » ? On n'apprend pas à nager sans sauter dans l'eau. Pour moi, l'écoute de ces collectages, la recherche des sources, m'ont permis de me mettre dans un bain. D'un point de vue scientifique, c'est chercher ce que ça signifie, relever ce qui est saillant. Et d'un point de vue plus artistique, c'était pour moi trouver ce qui pouvait alimenter ma poésie dans les spectacles. Quand on écoute un papi dans un collectage, on entend aussi le lieu par exemple et ça peut alimenter notre jeu. Tout ce qui est parallèle à la musique, le bruit, le grain, le timbre du violon un peu désaccordé... tout cela peut nourrir des arrangements. Le collectage est proche et lointain de ce travail sur Hilaire Badiche, c'est un terrain de jeu. Propos recueillis par P.B. Contact Annick Magnin : 04 76 91 12 37 -

[magnin.chabert@wanadoo.fr->magnin.chabert@wanadoo.fr] Disques avec Olivier Richaume : - Violons du rigodon. Production compagnie du rigodon. - Drailles, quintette de violons. Modal. 19€ Voir catalogue VPC CMTRA Concert : Samedi 9 avril Auberge de la tour Saint-Pierre d'Argençon, Hautes-Alpes


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