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Festival Bisso Besse
L'apport de l'Afrique dans le patrimoine culturel mondial

Entretien avec Roger Tony Aguiar Roger Tonye Aguiar : Le thème du festival BISSO BESSE, c'est l'apport de l'Afrique dans le patrimoine culturel mondial. Cela consiste à souligner un peu ce que l'Afrique a à présenter et à apporter aux autres cultures et bien sûr ce qu'elle a reçu aussi. Ce sont les grands axes de ce festival. C'est une initiative personnelle. J'avais l'idée de monter le festival d'abord avec l'association que j'ai fondée "Dia Dia" dont le siège est basé sur les Pentes de la Croix-Rousse. Voyant que c'était un projet assez colossal, j'ai décidé d'initier un collectif qui porterait mieux le projet. CMTRA : Dia-Dia, cela veut dire quoi ?

R.T. A.: La main dans la main. Je suis parti d'un certain constat. La population qui représente la diaspora africaine et noire en général grandi sur la région lyonnaise. Il y a de plus en plus de personnes, des Antillais, des Brésiliens, des Cubains, des Colombiens et des Africains, et il n'y a aucun événement pour regrouper toutes ces personnes ensemble, avec les amoureux de ces cultures, que ce soit de la capoiera, de la samba, de la salsa et des musiques africaines qui ont une racine commune. CMTRA : Pour créer ce collectif, quels appuis as-tu trouvé ou recherché ?

R.T. A.: Ce collectif est né d'une volonté de faire un travail assez propre, donc ce sont des appuis d'efficacité, de compétences. On cherche à regrouper des associations spécialisées dans plusieurs domaines pour faire quelque chose d'assez fort. Ce collectif, on l'a appelé Forum associatif "Tous ensemble", il porte le nom du festival, mais en français. Dans ce forum, il y a des associations françaises, antillaises comme Madiana, ou du Maghreb, africaines, El Osra, Booloo, Adacae, Ifafe, Kako Stars, des associations guyanaises et bien d'autres, basées sur Lyon et dans l'agglomération. La première semaine du festival se déroule en périphérie de Lyon, portée par ce forum et le festival se termine au cur de Lyon.

La plupart des associations qui font partie de ce forum sont très souvent culturelles ou axées sur l'aide au développement, le choix a été fait en fonction de ces deux facteurs. C'est un festival pluridisciplinaire dans lequel il y aura de la musique, de la danse, de la littérature, des contes et du théâtre, de la mode, une soirée cinéma, un marché artisanal sur une grande place publique de Lyon. Pendant le marché, il y aura des animations, des expositions et des ventes d'objets d'art par les artisans. Les animations porteront sur des thèmes bien précis, un jour sur le Maghreb, un autre jour sur l'Amérique Latine

Pour chaque édition, on choisira un ou plusieurs pays qui représentent l'Afrique noire, et un ou plusieurs pays qui représentent l'Afrique du Nord, pareil pour les Antilles et l'Amérique Latine. Ce qui représente l'unité africaine c'est la diversité des cultures sur le continent. Le Maghreb n'est pas un morceau détaché, c'est l'Afrique. Pour moi, il faut élargir un peu ce terme "Afrique", parce qu'elle s'est déportée ailleurs. Je voudrais faire ressortir cet apport-là qu'il faut chercher en dehors des livres et de tous les documents classiques. Pour que l'Afrique ne soit pas seulement représentée de façon négative. Le positif, c'est aussi d'avoir participé à d'autres cultures. Parce qu'on parle souvent de l'Afrique d'une manière très caricaturale.

Au-delà de tout cela, il y a une culture qui s'est exportée, qui s'est retrouvée sur d'autres continents. Notamment dans le blues, le jazz New Orleans, il y a une touche de notre histoire dans ces musiques-là. Et ce n'est pas pour s'approprier telle ou telle chose, c'est le patrimoine mondial. CMTRA : Comment vous êtes-vous organisés ensemble ?

R.T. A.: Il y a un bureau qui prépare tout. C'est aussi simple que cela, nous avons rédigé une charte pour qu'il n'y ait pas de désordre et pour que chacun sache à quoi il aura droit à chaque festival, pour ne pas se marcher dessus. Compte tenu de l'expérience antérieure de certaines associations du collectif, on a voulu prendre le pas sur les amalgames qui pourraient s'installer. CMTRA : Tu es élève de l'École de Musique de Villeurbanne en classe de chanson et musicien à l'origine du groupe Myo'on. En te lançant dans cette opération tu entres dans une autre dimension du monde musical

R.T : Cela m'apporte toujours un plus. Je me dis qu'en en face de moi j'ai des êtres humains, donc à partir du moment où Lyon est défini comme un site du patrimoine de l'humanité, il me plait d'initier des projets comme celui-là pour compléter la panoplie d'événements culturels sur Lyon. Le choix de Lyon - ville du patrimoine mondial de l'UNESCO - est important, c'est un carrefour en France et en Europe. C'est assez stratégique, plus tard notre vu est de faire de ce festival un festival international qui puisse recevoir des gens des Etats-Unis, de l'Europe, de l'Afrique... Cela a été un travail de longue haleine, cela fait deux ans et demi que je prépare ce festival, j'allais de surprise en surprise, mais à chaque fois j'ai trouvé la solution qu'il fallait.

Je fonctionne en termes de détermination et de croyance en ce que l'on fait. Les éléments techniques je les ai toujours obtenus là où il fallait les obtenir. CMTRA : Est-ce que tu souhaites t'engager dans l'aide aux artistes résidant dans l'agglomération, penses-tu avoir déjà repéré des pistes ?

R.T. A.: J'ai une formation de marketing et je remarque que des gens, qui ont un potentiel énorme, ne savent pas comment orienter leur énergie, ils se dispersent en fait. Certains demeurent amateurs, et l'on ne peut pas aller les chercher là où ils sont cachés. C'est à eux de faire la démarche de répertorier ne seraient-ce que les institutions qui véhiculent des cultures pour leur proposer des projets.

On servira de relais et on les orientera à chaque fois que l'on pourra vers ces institutions. Je ne pense pas seulement aux artistes africains, mais à tous les artistes qui créent des musiques métissées, entre les musiques " classiques " européennes et les musiques africaines. Un autre volet de ce festival porte sur la solidarité. Une bonne partie des retombées de ce festival iront aux projets d'aide au développement aux Antilles, en Afrique et des actions seront menées. Ce ne sont pas seulement les artistes qui sont concernés. CMTRA : Quels partenaires as-tu trouvé sur ta route ?

R.T. A.: Pour l'instant les partenaires financiers, on ne les voit pas encore beaucoup, mais on attend des réponses de la Ville de Lyon, de la Région, du Conseil Général, du FAS, du Ministère de la Culture.... Je veux remercier les personnes qui m'ont épaulées depuis le début du projet, puisque maintenant le dossier est complètement bouclé et que nous sommes à la recherche de financement : Jean Blanchard parce que je suis venu lui expliquer le projet dès le début, je n'avais encore rien noté du tout, nous avons discuté. Il y a eu aussi Grégory Ramos de l'ISM avec qui j'ai beaucoup discuté. Puis Michel Jacques de la MJC de Vénissieux, également Mohamed Sidrine du festival " 6e continent ".

Autant de personnes que j'ai rencontrées qui m'ont à chaque fois donné des conseils qui m'ont servi. Je suis musicien, mais je n'avais jamais monté une opération comme celle-là. J'ai mené plein de projets en Afrique pendant 8 ans, mais jamais un festival sur deux semaines. CMTRA : Tu assures aussi la direction artistique, ou bien est-elle partagée ?

R.T. A.: Je l'assure totalement, mais je suis conseillé par plusieurs personnes, parce que je ne me vois pas encore directeur artistique, je suis encore en train d'apprendre. Je fais des choix musicaux mais aussi financiers, c'est en relation car nous en sommes au tout début. Cette année, nous avons deux grands concerts seulement et d'autres événements autour. Peut-être que, quand le festival grandira, on aura plus de moyens et l'on pourra faire venir des artistes dont la prestation est plus chère.

On espère que la première édition de ce festival sera réussie et qu'il marchera bien par la suite, nous avons le soutien moral de plusieurs mairies de la ville de Lyon et de celle de Vienne. Plus tard on compte établir une collaboration avec les MJC, avec les écoles de musiques de la ville, pour pouvoir le temps de deux semaines proposer des événements en collaboration. Pour mes choix artistiques c'est l'émotion qui est derrière chaque musique qui me guide, le cur, quel que soit le pays ou le continent. Propos recueillis par V.P. Festival Bisso Besse

Samedi 24 novembre : Marché artisanal, de 10h. à 19h., place des Terreaux avec le groupe parisien Africa Fusion

Lundi 26, projection cinématographique à 20h.au Pathé

Mardi 27, soirée afro-divas à 20h. à la Bourse du Travail à Lyon, avec Koko Ateba, Anny Flore etc.

Jeudi 29, concerts (programmation en cours)

Vendredi 30, soirée mode, de 20 h. à l'aube, salle de l'Embarcadère à Lyon. Contact

FORUM ASSOCIATIF " TOUS ENSEMBLE " C/O ARCADES INTERNATIONAL ERAC

14, Av. Berthelot 69361 LYON CEDEX 07

Tél/Fax : 04 78 69 79 62

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