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Anagath

Entretien avec Yves Perrin CMTRA : Yves Perrin, tu es un des responsables de l'association Anagath, basée à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l'Ain, quels sont vos objectifs ?

Yyes Perrin : Les objectifs sont de créer un centre de connaissance et de pratiques musicales orientées sur la percussion et les musiques à traditions orales avec des ateliers hebdomadaires, des stages mensuels, des invitations d'artistes, de grands maîtres de la percussion pour être vraiment en contact, à la source avec les musiciens dépositaires de leur tradition séculaire. CMTRA : La percussion est un vaste monde. Quelles sont les cultures musicales qui vous intéressent de manière primordiale ?

Y. P. : Certainement la musique hindoustani qui est la tradition classique de l'Inde du Nord et sa percussion : le tabla. La rencontre avec Prabhu Edouard, tabliste virtuose, sa collaboration, sa générosité ainsi que la qualité des concerts avec Apurba Mukherjee, Sougata Roy Chowdhury, Abir Singh, Chiranjib Chakraborty ont permis la création de ce centre. Il ne s'agit pas de créer des stages tous azimuts, mais de proposer un véritable cursus pédagogique sur l'année, supervisé par le grand maître de tabla et de musique indienne qui est Pandit Shankar Gosh avec une classe d'initiation aux techniques vocales et rythmiques de tradition indienne animée par Michel Guay et Prabhu Edouard qui se terminent par un concert pédagogique.

Pandit Shankar Gosh assurera un stage de tabla les 16, 17 et 18 novembre et donnera un concert tabla en solo le 28 octobre. CMTRA : Les musiques du sous-continent indien sont incroyablement variées. Prendrez-vous en compte d'autres percussions et d'autres cultures ?

Y. P. : Nous avons déjà fait un travail avec M'bemba Camara qui est un chorégraphe percussionniste guinéen qui s'est occupé des ballets d'Afrique noire à Paris, qui dirige également le ballet Nimba et qui est en France depuis cinq ou six ans maintenant. Il est depuis deux ans à Lyon. Nous allons faire un travail avec lui sur la percussion mandingue.

On ne cherche pas forcément à être représentatif dans tous les styles. On commence un certain travail qui est le fruit des rencontres avec les artistes. On se rencontre, des affinités se font, leurs projets correspondent un peu aux nôtres, et l'on se met au travail avec le potentiel disponible autour de nous.

Nous sommes aussi en discussion avec Alain Chaléard qui pourrait faire des stages de percussions orientales et peut-être inviter Shams el Dîn que j'ai rencontré lors de son dernier passage à Lyon et qui est virtuose de la derbouka et du riqq surtout. Il s'agit de créer une dynamique. Ensuite tout le monde ne demande qu'à travailler, qu'à donner. Je sens une très grande générosité de tous ces musiciens indiens et orientaux qui sont très enthousiastes à l'idée de rencontrer des gens qui aiment leur culture et qui ne demandent qu'à apprendre. CMTRA : Vous êtes basés à Châtillon-sur-Chalaronne qui est une ville moyenne. Vous cherchez certainement à atteindre des publics un peu plus lointains ?

Y. P. : En fait tous les amateurs de musique indienne sont un peu dispersés. Nous essayons d'établir des réseaux, de faire savoir qu'on existe car on a l'occasion de travailler avec des gens qui sont soit des maîtres, soit les meilleurs ambassadeurs de la musique indienne, soit au quotidien avec des gens qui aient un parcours extraordinaire comme Alain Chaléard, Etienne Lauth, et Michel Guay. Ce sont des musiciens occidentaux qui ont l'avantage de parler notre langue, qui ont fait déjà un grand travail, et qui ne demandent aussi qu'à transmettre.

C'est très bien de venir se mettre au vert dans une commune comme Châtillon qui va bientôt atteindre les cinq mille habitants, qui a un excellent festival comme les Temps Chauds, avec un énorme travail de pédagogie vers la population, et qui correspond exactement à notre parcours. Tout cela passe avant tout par les rencontres. CMTRA : Pour les gens qui se trouvent une passion pour les musiques du monde, il y a toujours un moment difficile, le moment où l'on doit se procurer un instrument, si l'objet de la passion est la musique instrumentale. En ce qui concerne les instruments de percussions et les autres instruments qui viennent de l'Inde, avez-vous une solution ?

Y. P. : Oui, déjà il y a des gens comme Richard Pich et Bernard Boch à Lyon, qui proposent des instruments de qualité professionnelle, et qui peuvent vous conseiller. Nous pouvons également fournir des instruments sur demande pour les stages. CMTRA : Dans les musiques de l'Inde, les percussions ont un discours avec une structuration rythmique qui est fondamentale et très importante mais en général les percussionnistes s'expriment dans des ensembles avec des instruments mélodiques. Quelle solution à terme proposez-vous pour que cette pépinière de tablistes trouve sa place dans les ensembles ?

Y. P. : Il faut dire avant tout, qu'il a toujours existé une tradition de la percussion solo en Inde avec un répertoire très riche, fait de compositions fixes, les gaths, qui se sont transmis de maître à disciple depuis les origines, véritables joyaux de chaque gharana (école de style) et de thèmes (poèmes rythmiques) sur lesquels on improvise des variations toujours dans le cycle. Il est vrai que l'on n'apprend pas dans la tradition classique à accompagner, c'est d'abord la maîtrise de cette percussion et son parcours qui nous permettrons de le faire. Le tabla est une percussion très ouverte, que l'on entend dans toutes sortes de contextes aujourd'hui. CMTRA : Les activités, ateliers réguliers et stages ponctuels, que vous proposez, sont ouvertes plus particulièrement aux adultes, aux enfants ou bien à tout public ?

Y. P. : Elles sont ouvertes à tout le monde. C'est une tradition en Inde. Les élèves, quel que soit leur niveau, sont dans la même pièce que le maître. Un enfant de cinq ans va précéder un musicien qui a déjà une dizaine d'années d'expérience. Tout le monde profite de l'expérience de chacun, le débutant va voir vers quel chemin il se dirige, l'ancien va apprendre à ce jeune qui débute et qui balbutie et qui pourtant possède déjà en lui le chemin. CMTRA : La culture de l'Inde présente une relation tout à fait étroite entre philosophies, religions, système de pensée, langues, culture en général et musique. Est-ce envisageable d'accéder à une seule partie, la partie sonore et musicale, sans avoir aucune notion du reste de la culture ?

Y. P. : Le souci est de transmettre la tradition, ensuite libre à chacun d'avoir sa réflexion par rapport à ça. En tant qu'occidentaux, on n'aura pas forcément accès à toutes les clefs, mais je pense que des personnes comme Pandit Shankar Gosh qui travaillent aux USA, en Allemagne, en Autriche, n'a pas pour rôle de convertir toutes ces populations à sa pensée philosophique mais bien de transmettre l'héritage de la tradition de la percussion qui déjà contient en elle-même quelques éléments.

Souvent, on conçoit la percussion indienne comme étant très complexe. En fait non, on nous enseigne ce que l'on est capable de recevoir, de retenir, c'est une tradition orale. On notera pour mémoire car il est vrai qu'un stage peut être assez dense. On n'aura donc pas ce genre de problématique, chacun recevra selon son potentiel. Propos recueillis par J.B. Stages, ateliers Raga Tabla Classes les 14 octobre, 25 novembre et 9 décembre à 14h au Centre Culturel de la Dombes à Chatillon sur Chalaronne Stage Tabla animé par Pandit Shankar Gosh les 16, 17 et 18 novembre au Centre Culturel de la Dombes à Chatillon sur Chalaronne Concerts Soirée Pandit Shankar Gosh "Récit-Taal" Tabla solo accompagné par Prabhu Edouard le 28 octobre à la Salle des Fêtes de Chatillon sur Chalaronne Nuit des Ragas récital de chant dévotionnel d'Indrani Mukherjee accompagnée par Apurbo Mukherjee le 2 décembre (date à confirmer) à la Salle des Fêtes de Chatillon sur Chalaronne Contact

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Tel : 04 74 55 20 08 / [anagath@libertysurf.fr->anagath@libertysurf.fr]


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