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Doumka
Autour des musiques d'Europe orientale et yiddish

Entretien avec Alexis Ciesla Alexis Ciesla : L'ensemble Doumka propose un concert qui comporte plusieurs couleurs. Tout d'abord des musiques de la tradition yiddish, des "freilach", qui sont ces musiques de danse, très festives, en alternance avec des pièces un peu plus douces, un peu plus tendres et nostalgiques, comme les "nigun", qui sont des pièces instrumentales.

Nous sommes influencés par les répertoires yiddish qu'interprète le grand clarinettiste klezmer Giora Feidman, des pièces traditionnelles, ou qui ont été composées pour lui, par exemple par Edna Nahamias, ou Hadar, des musiques qui ne sont pas traditionnelles, mais que ce grand musicien klezmer s'est approprié, et que l'on reprend avec bonheur. Nous jouons également des pièces traditionnelles qui viennent de Turquie et de Roumanie, comme des "doïna", ces musiques très libres, très ornementées, pour une grande part improvisées.

Autour de cela, nous avons des apports personnels, des compositions, et des pièces apparentés au jazz, et qui peuvent, par des caractéristiques harmoniques ou l'interprétation qu'on en donne, se rallier à cette thématique des musiques orientales et yiddish.

Au départ, le groupe est né de la volonté des trois clarinettistes, Franck René, Hervé Bouchardy et moi-même. Nous avons une formation musicale classique, nous sommes sortis du Conservatoire National de Région tous trois dans la même promotion, avec une amitié solide, une attirance commune pour ces musiques traditionnelles d'Europe orientale, et une grande admiration pour ce clarinettiste, Giora Feidman, qui nous a fortement marqués.

Dans un premier temps, on se disait que cette musique n'était pas pour nous, c'est vraiment une autre culture, une autre technique. On a beaucoup écouté cette musique, on s'y est attaqué, on l'a repiquée, comme ça se fait dans la musique traditionnelle, ou dans le jazz. Et nous avons changé d'opinion, parce que, sans avoir la prétention de rivaliser avec les grands musiciens klezmer ou turcs, je pense que, avec notre apport personnel, notre formation, nos connaissances particulières, nos sensibilités, nous arrivons à nous approprier cette musique.

De fil en aiguille, nous avons pensé qu'en trio de clarinettes, il manquait quelque chose, et s'est imposée à nous la nécessité d'avoir un instrument harmonique, et tous les trois avons une attirance pour l'accordéon. Nous avons fait le pari de trouver un nouveau son, avec les clarinettes, clarinette, clarinette basse et cor de basset, et un accordéon, qui a aussi des anches. Nous nous sommes dit qu'il y avait une alchimie possible, à trouver. L'évidence s'est imposée d'ajouter un percussionniste, et chacun apporte ses influences, ses connaissances : Philippe Bourlois, à l'accordéon, qui a une formation équivalente à la nôtre, et Alain Chaléard, qui lui, a déjà un bagage de musiques traditionnelles un peu plus important que le nôtre, et qui s'est joint au groupe, avec ses connaissances et sa science des percussions traditionnelles.

La musique de Doumka est une musique de clarinettes, mais on essaye d'utiliser ces instruments dans des rôles assez diversifiés : la clarinette basse remplace la contrebasse à corde, une autre clarinette brode autour du thème, et la troisième joue le thème. À la fin des concerts, le public ne nous dit pas qu'il manque un violon, ou un chanteur. Nous reconstituons, en jouant sur les couleurs, un groupe qui ne sonne pas seulement comme un ensemble de clarinettes. Nous nous intéressons à toutes les traditions où la clarinette joue un rôle, comme en Bretagne, ou en Bresse, mais nous en sommes au début des découvertes. Nous avons toujours eu une curiosité, et même une fascination envers les musiques traditionnelles. Autant nous ne renions absolument rien des musiques classiques, et de tout ce qu'elle ont pu nous apporter au cours de nos études, autant nous n'avons pas été formés aux musiques traditionnelles, autant nous rejoignons la démarche d'avoir accès à une très grande quantité de disques traditionnels, de les écouter avec attention, de s'en imprégner, avec une part d'imitation des techniques de jeu.

Pour nous la musique yiddish est un plus, le répertoire de Giora Feidman existe sous forme de partitions, avec indication des grilles harmoniques, comme dans le jazz, ce qui nous permet de les arranger, de les orchestrer à notre manière, avec un support écrit qui nous en facilite l'abord.

Dans la musique que l'on pratique, il y a une part d'improvisation, dont l'influence n'émane pas des musiques traditionnelles, mais plus de musiciens improvisateurs tels que Louis Sclavis, et Gianlugi Trovesi. Ce sont des influences très fortes qui se sont ajoutées à la musique classique, c'est indéniable, et ça se retrouve dans nos répertoires et dans notre musique. Contact :

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