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Familia Los Diez

Los Diez sont l'une des plus anciennes familles flamenco de Lyon. Réunis autour de la chanteuse Julia, leur mère, les enfants forment un clan, une tribu très chaleureuse, que l'on croise dans toute soirée flamenco digne de ce nom. Ils sont bien sûr présents sur le CD Flamenco à Lyon. Rencontre avec Conchi, Richard, Luiz et Julia Diez CMTRA : Comment la famille Diez est-elle arrivée en France ?

Julia Diez : Au début, je vivais à Madrid dans ma jeunesse. J'aimais chanter, et un impresario m'a remarquée dans une "Académie" de paso doble. Il m'a engagée pour une tournée dans toute l'Espagne, et c'est à cette occasion que j'ai rencontré mon mari, qui jouait la guitare flamenca à Madrid. Il participait aux classes de danse de Antonio Marin, où enseignait le fameux "Guito", et où plus tard Antonio Gades est venu chercher une inspiration.

C'était dans le quartier de la "Vapies", le plus aflamencado de Madrid, mais le plus "chaud" aussi ! Nous sommes venus en France parce que mon frère vivait ici, déjà, et travaillait comme peintre à Vienne. Nous nous sommes installés ici comme des émigrants, dans les années 60... Mes enfants sont tous nés en France. CMTRA : Et vous, Conchi, Luiz et Richard, comment vous est venu cet amour du flamenco ?

Conchi Diez : C'est très simple : cela nous est venu par papa et maman... À la maison, dès que mon père finissait de travailler, la première chose qu'il faisait, c'était de prendre sa guitare et de jouer pendant des heures. Et maman chantonnait tout le temps. Mes parents faisaient des spectacles, ils travaillaient dans des restaurants...

Nous avons été imprégnés tous les jours par le flamenco, mais ni par des cassettes ou des disques : par la musique elle-même, vivante et familiale. Julia Diez : Et même à l'hôpital, sur son lit et jusqu'à sa mort, mon mari a joué la guitare pour ses enfants. Il a enseigné à Luiz des "seguerias", des "soleas"... Il est décédé en 1974. Luiz Diez : C'est vrai qu'on ne faisait pas trop attention à ce qu'il jouait lorsque nous étions tout petit, mais il m'a appris les bases du flamenco. Si j'avais imaginé sa disparition si rapide, j'aurais sans doute été plus attentif. Mais j'avais 9-10 ans, et tous les jours j'allais le voir sur son lit d'hopîtal avec ma guitare et mon petit carnet, et il insistait pour me transmettre des choses, pour me les montrer sur la guitare ou pour les écrire en tablatures. Je conserve tout ça précieusement, je ne le perdrai jamais. Le dernier "palos" qu'il m'ait appris sur son lit d'hopital, c'était la "séguerias". Julia Diez : Le flamenco m'a tout apporté. D'abord parce que cela m'a permis de connaître mon mari. Toute la joie de vivre et l'humour que j'ai aujourd'hui, c'est le flamenco qui me le donne. À travers le flamenco, je vois ma famille, mes enfants, qui sont très unis entre eux, toujours ensemble. Ils partagent la même passion. CMTRA : Et toi Richard, qui es le plus jeune, tu as pris cette succession ?

Richard Diez : J'ai eu l'enseignement de mon frère. J'étais tout petit quand papa jouait encore, et je m'en souviens, mais c'est Luiz qui m'a appris toute les bases de la guitare. Ensuite j'ai suivi mon chemin. Au départ, je dansais et je faisais du "cajon". Aujourd'hui, je travaille en France et en Espagne, à Madrid. CMTRA : Les Espagnols "aficionados" de flamenco comprennent-ils qu'un Lyonnais puisse jouer cette musique aussi bien ?

Richard Diez : Il y a beaucoup d'étrangers qui jouent le flamenco en Espagne, pas seulement des Français. Et le niveau général des "étrangers" est plutôt bon... parfois même meilleur que certains Andalous ou Madrilènes ! Il n'y a plus vraiment de frontière dans cette musique : les gens ressentent le flamenco, et les passionnés n'ont pas besoin d'être Espagnols pour le vivre.

Le flamenco c'est d'abord quelque chose de fort. C'est notre raison d'être, de vivre et il est toujours présent. À la maison, dehors, dans la voiture, il y a toujours du flamenco ! Et à Lyon il y a de très très bons guitaristes. Luiz Diez : Et après nous, dans notre famille, la relève est là aussi, avec Kevin, Dolly, David et Vanessa, nos enfants, qui jouent le "cajon", ou la guitare, ou qui dansent. CMTRA : S'il fallait citer un seul artiste flamenco d'aujourd'hui, quel serait votre choix ?

Conchi Diez : Camaron, même s'il n'existe plus ! Julia Diez : "Ducende" me gusta mucho. La Carmen Linares, y la La Susi : para mi, canela ! Luis Diez : Un artiste qui m'a motivé énormément : Paco de Lucia. Lorsque je l'ai entendu, j'ai découvert un flamenco pour les jeunes : il l' a transformé. Richard Diez : Camaron pour le chant, Paco pour la guitare bien sûr, et aussi Jenaldo Munos. Tous : Et el Tomatito ! C'était le guitariste de Camaron...


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