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Rissala, un message
Adel Salameh

Comment ont été réunis les 5 musiciens de ce dernier album, « Rissala »?

Au début, je commence par composer, c’est un travail assez long, qui demande beaucoup de concentration et d’inspiration. Ensuite, je réfléchis à quels musiciens-instrumentistes je vais faire appel afin d’apporter cette couleur particulière qui va éclairer l’album.
Dans « Rissala », j’ai privilégié le chant et l’interprétation de Naziha, dont je connais très bien le timbre de voix. Plus particulièrement et concernant la partie instrumentale, j’ai d’abord pensé au violon, de Mohamed Zeftari (marocain), un ami avec qui on a déjà enregistré notre avant-dernier album « HAFLA ». Pour la partie rythmique, j’ai amené, notre ami Adel Shams El Din, (égyptien) qui est un maître dans l’art de « jouer » le Riqq, (petit tambourin à cymbalettes) car la composition de Rissala demande beaucoup de travail, puis j’ai invité le jeune et talentueux Ali Mnejja (tunisien) qui joue de l’accordéon. Cet instrument semble, à priori et dans la musique arabe, parfois agressif. J’ai donc voulu tirer de cet instrument les parties les plus sensibles, les plus douces et les plus mélodiques. Cette touche particulière, procure une nouvelle dimension harmonique au disque, et c’est finalement le Oud, mon instrument, qui assure les parties plus rythmiques et mélodiques. Tous ces musiciens, originaires du Maghreb ou du Moyen-Orient, résident et travaillent en France.
Cet album a été réalisé en hommage au grand compositeur Egyptien, Mohamed Abdel Wahab, qui m’a énormément influencé dans ma carrière de compositeur et d’interprète.

Tu parles de la musique arabe au singulier, pourtant c’est une musique qui recouvre un large territoire, de l’Algérie, en passant par la Palestine jusqu’en Extrême-Orient. Y’a t-il une unité dans cette diversité d’expression que tu revendiques ? Comment intègres-tu toutes ces influences pour les resservir dans des compositions qui te sont personnelles ?


La musique arabe est comme une plante, elle a beaucoup de fleurs. Si tu prends les musiques syriennes ou égyptiennes, elles sont très proches car elles sont issues de la même racine, elles sont singulières, mais très proches dans l’esprit, chacune avec son caractère.
Pour nous, moyen-orientaux, c’est difficile de jouer la musique d’Afrique du Nord car elle n’utilise pas les mêmes gammes ni les mêmes rythmiques. Mais dans le sens inverse, ça marche mieux. L’explication est toute simple, c’est que, grâce à l’exportation de la musique Egyptienne par les medias, le Maghreb a pu bénéficier musicalement de cette aubaine et l’a intégrée dans sa pratique musicale.

Peux-tu nous dire quelque chose de ton parcours musical?

J’ai quitté la Palestine à l’âge de 16 ans par nécessité, afin d’étudier, et d’assouvir ma passion pour la musique. Mon périple m’a d’abord conduit à l’Université de Jordanie, suivi par un départ à Bagdad où j’ai appris à perfectionner mon jeu du Oud avec le grand Maître Munir Bachir, pour ensuite se terminer en Europe afin de faire carrière, me produire sur scène, rencontrer d’autres artistes et réaliser des albums.... J’ai travaillé sur différents projets musicaux qui ont beaucoup enrichi mon répertoire, exemple : avec des artistes Indiens, Espagnols, Jazz, et avec l’orchestre classique, (New ensemble), à Amsterdam.
Ma musique m’a permis de faire le tour du monde, grâce à elle, j’ai tissé un lien très fort avec mon public. Cette relation me permet d’être encore plus créatif, plus inspiré, tout ce dont un artiste a besoin pour continuer à composer et pour offrir à son public le meilleur de soi-même.
La musique, c’est comme une plante, il faut tout d’abord planter la graine, puis l’arroser, et attendre que la floraison apparaisse.

« Rissala », le titre de l’album, qu’est ce que ça veut dire en français ?

Ca veut dire « Message »…

Propos recueillis par P.B. et R.C.

Rissala

Naziha Azzouz &Adel Salameh
Enja records HW



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