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Le pays du Gier / Atlas 3

Loire
Dans le canton de Rive de Gier, à la fois agricole et industriel, rural et urbain se côtoient pêle-mêle agriculture, forges, vignes, mines, élevage, verreries, fruits, moulinage, tissage de la soie, artisanant, industrie lourde...Autant d’activités différentes, et de traditions communes rassemblées dans ces deux cassettes : Vogue, Joutes, Carnaval, Quêtes de Mai...
Ecoutons-les, elles nous racontent ce pays.

LA MINE, LE CANAL...

La Mine
Les mines de charbon sont attestées dès le XIIIème siècle, ainsi que de nombreuses forges sous le règne de François premier. Au XVIIIème siècle, une cinquantaine de puits étaient exploités. En 1789 arrivèrent les premières pompes à vapeur anglaises destinées à puiser l’eau des mines. En 1812, onze machines à vapeur fonctionnaient (treuils et pompes) alors que Saint-Etienne n’en possédait aucune. Aux alentours de 1830, la production de houille atteignait près de 24% de la production française ; en 1899, elle tomba à moins de 10%. L’exploitation minière fut définitivement arrêtée vers 1950.

Le Canal
Au XVIIIème siècle, un horloger lyonnais nommé Zacharie imagina de creuser un canal du Rhône à la Loire, via la vallée du Gier. Après diverses péripéties, un tronçon fut ouvert entre Givors et Rive de Gier. Le grand bassin destiné au chargement des péniches devint le lieu de rassemblement des convois muletiers. 1800 à 2000 voitures de charbon y arrivaient chaque jour. Le charbon chargé sur les péniches alimentait les verreries de Givors. A Givors, les péniches chargées de sable du Rhône remontaient le canal pour alimenter les verreries de Rive de Gier. La ville y gagna une prospérité nouvelle. La compagnie qui exploitait le canal reçut pour mission de construire un réservoir pour alimenter le canal, les eaux du Gier n’y suffisant plus. Ce réservoir constitua une innovation technique notable : ses plans datant de 1787 sont ceux du plus ancien "barrage poids" de France. Le barrage installé sur le Couzon alimentait le Gier par un aqueduc. Au milieu du XIXème siècle, le chemin de fer concurrença le canal, la navigation fût abandonnée en 1878.

Le Verre
La première verrerie de la Loire était à Roanne : elle dut fermer lorsque le bois manqua. La présence de charbon attira les verriers à Givors et à Rive de Gier, où la première verrerie fut fondée en 1785. En 1833, il y avait trente verreries (bouteilles, vitres, gobelets...) qui employaient 1200 ouvriers. Après la fermeture du canal, les tarifs de transport du PLM, deux à trois fois plus chers que ceux du canal, ruinèrent bon nombre de verreries. La production se maintint cependant jusqu’en 1980 , lorsque BSN abandonna la production.

ACIERS ET HAUTS-FOURNEAUX

Le Chemin de Fer
Après le premier chemin de fer Saint-Etienne-Andrézieux , la première traction vapeur reliait Lyon à Saint-Etienne (1826, 1833). De Givors à Rive de Gier, elle fut mise en service en 1830. En 1857, la ligne devint propriété du PLM. A cette date fut construite la Gare de Couzon pour desservir les industries et verreries du quartier.

La Métallurgie
Dès le début du XIXème siècle, la mécanisation des mines permit à l’industrie métallurgique de démarrer. 1821 vit la construction de trois hauts fourneaux. En 1823 Charles Marrel qui fut un fondateur des acieries du même nom, quitta Saint-Martin pour s’installer à Rive de Gier. Cette entreprise devint célèbre pour ses aciers spéciaux (outils, obus, blindages...). Cette société fut absorbée par Creusot-Loire en 1876. 1854 vit la création de la "Compagnie des Hauts Fourneaux, Forges et Acieries de la Marine" qui fabriquait des canons, blindages. Les deux guerres mondiales, privilégiant les armements et empêchant d’autres investissements (le Nord et l’Est se reconstruisant à neuf), le déplacement des industries automobiles, aéronautiques, l’essor du secteur tertiaire, et la récente crise économique, ralentirent considérablement la vie de la cité. Mais rappelons-nous que cette ville, qui vit un grand nombre d’innovations de toutes sortes, fût une des toutes premières villes industrielles de France.

La Nuit du Premier Mai
" La nuit du premier mai, autrefois on donnait des oeufs , et puis on payait un canon. Disons que la nuit du premier Mai, les jeunes ont tous les droits pratiquement ! Ils font lever tout le monde, ils font un potin de tous les diables...Et il y a une chanson pour ça : alors ils arrivent au portail, et ils chantent. Après ils rentrent, ou ils ne rentrent pas : chez moi ils rentrent et je joue de l’harmonica, et en partant ils chantent le couplet de remerciement. Si les gens ne donnent rien, ils chantent : "Si vous ne voulez rien donner A votre porte nous irons ch... Et on coup’ra la queue à votre poulet !" Lucien Mas, Sainte-Croix en Jarez.

Vogues et Carnaval
"Pour le Carnaval on faisait un foyer avec de grosses souches, un sapin, des guirlandes et des pétards. C’était les mariés de l’année qui faisaient le Carnaval : il y avait autant de foyers qu’il y avait eu de mariés dans l’année. La mariée était menée par son voisin le plus ancien du quartier : et alors c’était elle qui éclairait le feu. Ceux qui avaient dressé les foyers (en général les conscrits) étaient là avec des balais de manière à ce qu’elle bataille pour éclairer ces foyers. Après on dansait autour du feu, on chantait : "Carnaval il est pas mort Il est dans son lit qui dort". On faisait un tour de village en accordéon avec tous les mariés. On allait manger des bugnes, et on finissait par des danses autour du feu ou dans quelque grange, suivant le temps..." Madame Bessy, Saint Romain en Jarez.

"La Vogue avait lieu le 11 Novembre à Saint-Martin. La fête commençait un Samedi. On faisait la tournée des brioches avec les musiciens et vogueurs qui étaient le plus souvent les conscrits de l’année. Le lendemain, tout commençait par la course à cheval, dans un grand pré en pente. On prenait des chevaux de trait, et le premier arrivé en haut avait gagné. Ensuite, on redescendait, et on allait "casser des bertes" (pots en terre) aux Cafés Bessy, Grivolat, du Centre...On enfilait une berte sur une corde, en travers de la rue, et les vogueurs qui étaient à cheval avec une trique essayaient de casser la berte. Quelquefois, il y avait un pigeon à l’intérieur, des fois rien du tout, et parfois de la farine, du son, des oeufs...Sur la place et dans les rues il y avait des manèges, des tirs. Avant le bal, des familles entières se promenaient et s’arrètaient dans tous les cafés, où l’on chantait. Le bal commençait à quatre heures, place de la Mairie : on ouvrait par le quadrille des lanciers. Un ou deux pistons, un baryton, une grosse caisse...Le manège était actionné par un cheval, et il y avait un orgue de barbarie". Roger Vieljeuf, Saint-Martin La Plaine.



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