Boutique Mon compte
page facebook du CMTRA page twitter du CMTRA page youtube du CMTRA
accueil > nos actions > lettres d'information > lettre d'information n°62 - ... > lettres d'information > iznayen Adhérer
menu
page facebook du CMTRA page twitter du CMTRA page youtube du CMTRA

Iznayen

Entretien avec Mehdi BENAMROUCHE, auteurcompositeur du groupe Iznayen CMTRA : Depuis la création d'Iznayen en 2000, quelles ont été les évolutions du projet ?

M.B : Déjà, la forme du projet a changé. Au départ, Iznayen, c'était un collectif de musiciens, avec toutes les difficultés humaines qu'implique ce type de fonctionnement.

Un projet artistique ne peut pas avancer s'il est porté par des mercenaires (musiciens ou encadrement). Donc la première évolution d'Iznayen a été la concrétisation du projet en 2004 sous la forme d'un vrai groupe, avec des musiciens permanents qui adhèrent au contenu artistique. Un groupe, c'est plus une question de rencontres et de ressources humaines que de maîtrise instrumentale ou technique.

Une fois l'équipe constituée, on a pu se pencher sur l'artistique. En 2004, Iznayen a enchaîné les expériences scéniques : résidences, concerts de promotion et de belles premières parties (Guem, Amadou et Mariam, Gnawa Diffusion...).

Plus récemment, un ingénieur du son est venu se greffer sur le projet, c'està- dire qu'il y a vraiment mis son coeur, dans le même esprit que les musiciens. Comment est travaillée la musique au sein du groupe ?

En tant qu'auteur-compositeur d'Iznayen, je donne la couleur, mais je laisse ensuite les musiciens s'exprimer. Ils interviennent sur les morceaux s'ils sont inspirés. Pour que la musique soit vivante, il faut faire évoluer le répertoire, laisser les musiciens se l'approprier et l'enrichir.

Les membres du groupe sont tous d'excellents instrumentistes. Ils respectent les idées de chacun et la couleur d'Iznayen. Ce sont tout sauf des mercenaires.

Notre travail musical se construit de la même manière que le groupe finalement : je crée l'impulsion, et ensuite, Nadia, Hervé, Mohamed, Loïc et Antoine font d'Iznayen ce qu'il est aujourd'hui.

Comme je l'ai déjà expliqué, c'est vraiment une histoire de rencontre. L'échange humain est très fort entre nous et au niveau musical, c'est magique. D'où vient la couleur d'Iznayen, ce métissage du jazz et de la musique orientale ?

Le répertoire tire sa couleur dans la musique orientale, mais je cherche surtout à jeter un pont entre mes racines et la culture dans laquelle je vis en France. Ce qui me plaît, c'est dépoussiérer de vieux thèmes traditionnels, les moderniser, les métisser, dans une perspective d'ouverture. Ca se ressent également sur mes compositions personnelles, inspirées de ces musiques, avec du jazz et des accents orientaux.

La musique orientale jouée par des Orientaux ne nous intéresse pas. On recherche l'échange et la rencontre des cultures, c'est une démarche anticommunautaire. Justement, parlons un peu de cette revendication anti-communautaire, quelle en est l'intention ? Comment se traduit-elle dans Iznayen ?

Au risque de paraître un peu extrême, je refuse l'idée de « frontières ». On se crée des frontières, des blocs culturels et religieux, en plus des frontières géographiques qui séparent déjà suffisamment les hommes. L'identité ne doit pas être réduite à une simple nationalité, religion, ou communauté. Parfois, j'ai l'impression que tout ce qui compte, c'est de savoir d'où vient l'autre, comme si on devait justifier sa culture. On est tous de la même planète, c'est tout ce qui importe, la notion de peuple n'est pas intéressante.

Donc être anti-communautaire, c'est faire un pied de nez à mes origines culturelles et religieuses, c'est m'opposer aux frontières et aux étiquettes.

Iznayen n'est pas une musique berbère parce que le compositeur est d'origine algérienne, c'est bien plus que ça. Etre anti-communautaire, c'est aussi refuser le repli identitaire.

Cela se ressent principalement dans nos textes. Les paroles d'Iznayen racontent les relations entre les gens, les choses de la vie quotidienne, celles qui concernent Monsieur ou Madame tout le monde, quelque soit leur culture.

Mais notre écriture devient de plus en plus agressive et véhémente, en particulier contre la politique et la manipulation des esprits, qui nourrit l'intégrisme. Je parle surtout de la jeunesse maghrébine, celle que je connais le mieux, qui ne réfléchit pas toujours, qui manque d'esprit critique envers à une culture imposée par les têtes dites pensantes. Et que signifie Iznayen ?

Le nom du groupe a plusieurs explications. Au sens littéral, Iznayen signifie « horizon ». En fait, c'est ce qu'on voit depuis les hauteurs d'une colline. On a tous un horizon en vue, c'est là où on regarde quand on veut y arriver.

Au sens plus personnel, la musique fait partie de ma famille depuis plusieurs générations, et un groupe s'appelait Iznayen il y a 20 ans. C'est un nom qui m'a marqué plus jeune, et c'est un peu une façon de poursuivre l'oeuvre de musiciens que j'ai bien connus.

Enfin, un petit village de Kabylie s'appelle également Iznayen. Et même si je ne suis pas du tout originaire de ce village, on peut y voir une sorte d'hommage à ce lieu retiré et authentique. Et puis, ça sonne joliment bien, Iznayen, non ? Quels sont vos projets pour les prochains mois ?

Iznayen est en voie de professionnalisation. Nous avons beaucoup travaillé la scène et la diffusion ces dernières années, y compris en-dehors du territoire régional. Notre musique touche par sa simplicité, elle parle à un très large public, très diversifié. Mais aujourd'hui, il faut qu'elle accroche des professionnels : tourneurs, distributeurs, labels.

Nous avons contacté plusieurs labels, et certains nous ont proposé des contrats de licence sur les prochains enregistrements. Nous en sommes très heureux, même s'il reste à voir comment ça va se concrétiser.

Dans tous les cas, Iznayen enregistre un album en septembre, pour une sortie en novembre, que ce soit en autoproduction, avec une distribution ou un label. Sam Clayton (Skatalites, Redbong, Brain Damage...) est intervenu sur notre dernière démo, et il a vraiment apporté sa touche personnelle. C'était une bonne expérience, on pourrait poursuivre la collaboration avec lui.

Côté scène, on va davantage cibler les centres culturels, théâtres et scènes nationales. Un concert d'Iznayen se traduit par un vrai spectacle avec des décors, des lumières et des costumes. C'est à voir ! Propos recueillis par C.D. Retrouvez Iznayen dans la [lettre n°60->article156] Page conçue par Tagada Tsoin Tsoin, antenne Rhône- Alpes du Printemps de Bourges Contact :

Management / Contact scène Iznayen : Daniel MILAN

06 15 08 70 35 ou au 04 77 29 72 76

[iznayen@free.fr->iznayen@free.fr]

Secrétariat artistique : CRE'AKT

48, rue de la République 42400 Saint-Chamond

Tel/Fax : 04 77 31 52 61 - [cre.akt@free.fr->cre.akt@free.fr]

[http://iznayen.free.fr->http://iznayen.free.fr ] (son en ligne) Prochainement sur scène :

17 juin : Festival La Rue des Artistes (St- Chamond - 42)

24 juin : Fête de la Musique d'Allevard (38)

30 juin : Festival La Citadelle en Bordées (Dunkerque - 59)

02 juillet : Festival folklorique de Feyzin (69)

21 juillet : Festival Interfolk (Le Puy en Velay - 43)

22 juillet : Festival d'été de la Ferme Blanche (Clamecy - 58)

30 août : Concert au Théâtre de Verdure d'Aix-les-Bains (73)

13 octobre : Forum Social (Brives- Charensac - 43)

4 au 10 novembre : Résidence au Théâtre d'Yssingeaux (43)

10 novembre : Concert au Théâtre d'Yssingeaux (43)

17 novembre : Concert au Château de St-Victor sur Loire (42)

mai 2007 - LARC - Scène Nationale du Creusot (71)

juin 2007 - Saison culturelle du Chambon- Feugerolles (42) - résidence


logo CMTRA

46 cours du docteur Jean Damidot
69100 Villeurbanne

communication@cmtra.org
Tél : 04 78 70 81 75

mentions légales

46 cours du docteur Jean Damidot, 69100 Villeurbanne

communication@cmtra.org
Tél : 04 78 70 81 75