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Le cri de la bouilloire met la pression

Entretien avec Catherine Faure et Murielle Geoffroy CMTRA : Catherine et Murielle vous faites partie de l'association Le Cri de la Bouilloire qui organise pour la deuxième année consécutive un bal-folk à Saint-Laurent d'Agny le 4 mai prochain. Pouvez-vous présenter cet événement et vos choix de programmation ?

Catherine : Le Cri de la Bouilloire est avant tout un collectif de musiciens mais quand on a monté cette compagnie, on voulait aussi développer un secteur qui concerne plus notre implication à nous et qui s'ouvre à d'autres activités qui ne sont pas la vente des spectacles. C'est comme ça qu'est né le bal du Cri de la bouilloire dont la première édition a été un succès retentissant !

Dans l'association, en plus des musiciens, il y a quatre ou cinq personnes qui viennent régulièrement aux réunions et une vingtaine de bénévoles sur l'événement en lui-même. Dans ces bals, on vise toujours la qualité du son, de la lumière et de l'accueil. On organise un seul bal par an mais on a envie que ce soit une vraie fête, que ça soit convivial et que les gens puissent danser dans des conditions agréable.

Ces aspects sont souvent négligés dans les bals folk et bals en général, où trop souvent on danse sous les néons. Vu le succès de l'édition de l'an passé (il y a eu environ 200 personnes !), nous voudrions cette année aller un peu plus loin dans cette voie en faisant une création lumière par exemple. Pour présenter la programmation du bal de cette année je laisse la parole à Murielle parce qu'on a fait des commissions de travail et elle fait partie de la commission "bal" !

Murielle : On commence a être organisé ! Donc cette année, le bal va fonctionner un peu sous le même principe que l'an dernier : il aura lieu début mai au même endroit, à Saint-Laurent d'Agny, dans le sud des Monts du Lyonnais, près de Mornant. Ce qui est nouveau c'est qu'il y aura un concert la veille avec les Sylvaines dans l'Eglise du village de Saint-Laurent. Le 4 mai, pour le bal, il y aura trois groupes : Chiens et soufflets en tête d'affiche et deux jeunes duo : Zef et Ma Petite Caille. Notre première idée était de faire un bal tout à la voix, mais on n'a pas réussi à trouver des groupes suffisamment proches géographiquement. Finalement, la danse à la voix sera représentée par l'un des trois groupes uniquement : Ma Petite Caille. Chiens et soufflets est un quintette composé de deux vielles à roue, un accordéon diatonique, une contrebasse et une batterie. Ils ont un répertoire de musiques du Centre-France. Ce qui est intéressant, c'est que les deux vielles à roues sont très rythmiques, très riches, qu'elles font bien marcher le chien. C'est, à mon avis, ce qui fait la force de ce groupe, avec la présence de la batterie et de la contrebasse qui amène un côté un peu jazzy et d'impro, une couleur musicale originale. Si je devais le comparer à un autre groupe ce serait à Blowzabella par exemple, pour le côté musique à danser très rythmée et énergique. Ce sont des groupes qui sont entre l'actualité et la tradition dans le sens où ils ont su se réactualiser de manière originale tout en gardant un côté trad à danser.

Et il y aura également un duo d'accordéons diatoniques qui s'appelle Zef composé de Laurent Geoffroy du groupe Solune et d'Aurélien Claranbaux, jeune accordéoniste prometteur. C'est un jeune groupe de Bordeaux qui est né début 2001. Ils ne jouent que des compos avec des arrangements pour deux accordéons, souvent un à la mélodie et l'autre en rythmique d'appui et à l'harmonie pour enrichir la mélodie. Catherine : Ma p'tite Caille est un duo que j'ai monté avec Emmanuel Mégier qui est guitariste et chanteur. Il vient plutôt de la chanson et il a fait pas mal de sax dans le milieu jazz mais il s'intéresse beaucoup aux musiques traditionnelles. C'est un duo tout jeune puisqu'il est né en septembre 2001 et que nous n'avons fait qu'un seul concert.

Quand nous nous sommes rencontrés nous voulions monter un répertoire de concert de chansons traditionnelles où je chanterais beaucoup et où je jouerais très peu de violon et pas du tout d'accordéon et où Manu chanterait et jouerait de la guitare. Puis on s'est aperçu que dans notre répertoire il y avait beaucoup de chansons à danser, ce qui nous a donné envie de faire une deuxième formule.

Donc ce duo a ces deux côtés-là : chants à danser et chansons à écouter. Ce sont essentiellement des reprises de chansons traditionnelles, mais il y a déjà deux compos qui se sont glissées dedans forcément, quand on écrit de la musique ça nous démange! Mais pour le concert on est vraiment partis dans une direction artistique de chanson traditionnelle, avec dix couplets et tout ce que ça comporte. On voulait que les chansons et les histoires qu'elles racontent soient vraiment mises en valeur.

Il y a quelques chansons à deux voix, des chansons à répondre mais l'arrangement est assez simple : il a pour fonction d'accompagner le récit. En novembre, lorsqu'on a fait notre premier concert dans le cadre des "Concerts Nomades" à Villeurbanne, on a été vraiment surpris de l'écoute. C'était dans le quartier de Saint-Jean, avec beaucoup de lycéens et collégiens. Les chansons à dix couplets ça peut paraître long et ringard, c'est pas forcément facile à entendre. Mais ça c'est bien passé, les gens se sont vraiment laissés embarquer dans ces histoires ! Les événements organisés par le Cri de la Bouilloire se déroulent toujours dans le village de Saint-Laurent d'Agny. Est-ce qu'au-delà des considérations matérielles et d'organisation il y a une volonté d'inscription locale, de mobilisation des habitants et de rencontres de différents publics, de la ville et de la campagne ?

Catherine : Oui. C'est un événement assez localisé. C'est à Saint-Laurent que se trouve le siège social de l'association et on avait envie que ses activités soient implantées dans le village et, à plus long terme, sur le plateau des Monts du Lyonnais.

Comme on a que deux ans d'existence, c'est encore tout petit. Pour l'instant on a pas encore de lieu propre au Cri de la Bouilloire mais à long terme on voudrait en ouvrir un, où il y aurait des rencontres régulières, des ateliers, des stages. On ne peut pas encore porter ce projet, mais le fait que le bal se passe à Saint Laurent c'est aussi dans cette idée là, de commencer à s'inscrire dans un lieu géographiquement et socialement. En plus, la salle municipale de St-Laurent est vraiment super, elle est nickel pour danser, elle est grande, elle correspond bien à un événement comme celui-ci. L'an dernier, des danseurs de régions différentes sont venus. C'est bien parce que ça veut dire que les gens sont prêts à se déplacer, mais on voudrait aussi que les gens du pays viennent voir ce qui se passe. Il y en avait un peu l'an dernier, on avait invité toutes les associations du village. Ils sont venus un peu par curiosité, mais après ça, on a quand même eu des demandes de gens du coin pour des stages d'accordéon, pour travailler en commun avec des conteurs. On nous a même proposé un local, mais on a pas eu les moyens de l'investir. On espère qu'au prochain bal il y aura plus de gens du coin, mais on sait qu'il faut du temps avant de s'inscrire dans une localité. Quelle est l'actualité des musiciennes et des groupes qui composent le Cri de la Bouilloire?

Catherine : Le Cri de la Bouilloire est composé de quatre musiciennes : Isabelle Bazin-Véricel et Clôde Seychal-Sanlaville, toutes deux accordéonistes dans le groupe D'accord Léon. Elles ont également un spectacle pour les enfants qui s'appelle "Nidou" et elles organisent des "bals des enfants" dans les écoles. Elles vont enregistrer un CD d'airs à danser courant avril qui sortira au moment du festival de Ris Orangis auquel elles participent, en mai. Sur ce CD y aura des musiciens invités : Stéphane Arbon à la contrebasse, Pierre-Vincent Fortunier à la cornemuse et au violon et Christophe Ladret aux percussions. Ce sera un disque de compositions à elles mais elles ont aussi fait appel à des arrangeurs extérieurs : Stéphane, Pierre-Vincent, Norbert Pignol et j'en ai signé un aussi. Ensuite, dans la Cie, il y a Janick Gilloz qui est clarinettiste. Avec Isabelle et moi-même, nous formons un groupe qui s'appelle Les Sylvaines. Nous venons de finir de mixer notre CD qui est attendu depuis longtemps. Il ne va pas sortir tout de suite parce qu'on va faire le tour des maisons de distribution. Il sortira à l'automne 2002. Donc l'an prochain, on va tourner pour la sortie du disque et en même temps on pense monter un nouveau répertoire qu'on présentera à ce moment-là. Mais bon, pour le moment on est bien contentes de ce CD qu'on vient de finir, parce qu'il correspond à une nouvelle étape du développement du groupe. Il nous ressemble bien!

Les groupes du Cri de la Bouilloire ont plein de dates en prévisions. Les D'accord Léon commencent à tourner assez loin, à se faire connaître en dehors de la région. Les deux groupes vont jouer au festival les Musicaves de Givry. Les Sylvaines ont sept concerts de prévus d'ici début juin, et nous espérons bien vous y croiser ! Propos recueillis par Y.E. Vendredi 3 mai

SAINT-LAURENT-D'AGNY (69) Eglise, Concert avec Les Sylvaines Samedi 4 mai

SAINT-LAURENT-D'AGNY (69) Salle des Fêtes, 20h30, Concert Bal du Cri de la Bouilloire avec Chiens et Soufflets, Ma p'tite Caille et Zef Vendredi 7 juin

FEYZIN (69) Centre Culturel, Concert avec les Sylvaines Contact

Le Cri de la Bouilloire

Tél : 04 78 19 33 84 / e.mail : [cridelabouilloire@mac.com->cridelabouilloire@mac.com]


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