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Cie les sans ciel
au bonheur du mélange

Entretien avec Les Sans Ciel CMTRA : Les Sans Ciel, vous présentez prochainement « Prince moi ou je rêve ». Vous semblez défendre dans ce spectacle musical deux choses importantes : l'aspect pédagogique, et une invitation au rêve et à l'imaginaire. Qu'est-ce qui vous semble important dans ces deux dimensions ?

Christian Wewerka : Ma motivation interne, c'est de trouver quelque chose d'imaginaire, et de le faire résonner avec des traditions. La musique que je fais, je la qualifierais plutôt de naturelle que de traditionnelle, parce que je n'ai pas vécu ou recherché une tradition particulière, hormis peut-être dans la République de Touva en Sibérie.

Pour moi, l'imaginaire se situe dans mon ressenti de la musique, quelque chose qui est uniquement en moi et que je partage par l'instrument. Mais l'instrument est aussi un outil pédagogique parce qu'il porte toujours la marque de ses origines.

Pour moi, il n'y a pas de choix à faire entre pédagogique et imaginaire. J'exprime mes sentiments de toute la musique que j'ai pu entendre.. Il y a ensuite le langage commun à tous les musiciens auquel on n'échappe pas : c'est le rythme, la mélodie, l'équilibre harmonique. Denis, tu abordes la musique d'une manière plus traditionnelle, est-ce la culture d'un pays que tu souhaites exprimer au travers de tes instruments traditionnels, ou est-ce surtout une approche personnelle et émotionnelle de ces musiques ?

Denis Gontero : Depuis quatre ans, je fais des voyages en Afrique Noire où j'apprends la tradition mandingue et ses rythmes. L'Afrique de l'Ouest m'attire beaucoup. Parallèlement je suis élève à l'ENM de Villeurbanne, où j'étudie les percussions avec Nasser Saïdani et les tablas.

Dans le groupe, j'essaie de faire profiter de mon expérience, de ce que je ressens, tout simplement. Le traditionnel reste présent dans les instruments, et dans pas mal de rythmiques. Je crois que la percussion est faite pour réunir les gens, pour que naisse un sentiment de joie. Le but, c'est la joie, et de la faire partager. Les mélodies un peu mélancoliques du piano peuvent apporter par-dessus une autre couleur Est-ce que vous racontez une histoire ?

Mathieu de Chabalier : On essaie de mettre les spectateurs dans une liberté d'imagination, nous ne sommes pas là pour raconter quelque chose de précis, nous sommes là pour donner la possibilité d'ouvrir un livre. À partir de là, tout est possible. Dans un livre, il y a des histoires, il y a des images, de la connaissance, que le spectateur peut découvrir, ou puiser dans sa propre imagination. Le spectacle est une espèce de livre vivant.

Christian : Il y a aussi des photos qui accompagnent la musique. C'est une histoire d'harmonie, sans qu'il y ait un début et une fin, avec beaucoup d'images denature, et la musique des instruments qui crée des paysages sonores.

Mathieu : Pour arriver à toucher les gens, on essaie de faire une musique qui ne soit pas liée à une culture ou à une connaissance spécifiques. On s'appuie sur des éléments : le soleil, le vent, l'eau, la glace, les feuilles Tous les morceaux que l'on a créés essaient d'harmoniser des sons d'origine différente, et que l'on n'a pas forcément l'habitude d'entendre ensemble.

On essaie de donner un maximum de place à la particularité de chaque instrument. Notre recherche, que je qualifierai de délicate, repose sur une musique qui nous est propre et qui éveille des sentiments chez les gens. Les tablas vont parler spécifiquement à un Afghan, ce sera complètement différent pour un Français de souche berrichonne. C'est cette liberté-là que l'on essaie de donner, même si la musique est structurée. Prenons par exemple le morceau « Bulles » : il y a les fillen-doun-doun, qui sont spécifiques à l'Afrique de l'Ouest, un harmonica, la planche à cordes. On a là certains instruments qui sont inconnus du grand public, qui s'ajoutent à un piano, lié, lui, à l'occident classique.

Christian : Il est important de mentionner cette liberté, parce qu'en fait, on ne s'est pas dit dès le départ qu'on allait utiliser des instruments traditionnels. Ca vient des histoires très personnelles qu'on a voulu partager. J'avais un lien avec le didjeridoo, puis j'ai rencontré sur mon chemin d'autres instruments. Pour Denis, c'est exactement pareil, et Mathieu a eu quelque chose de très fort avec le piano.

D'autre part on tient beaucoup à rendre accessible la musique. Que les gens comprennent qu'il ne faut pas obligatoirement faire des années d'études pour faire de la musique, mais écouter et chanter avec le cur. Vous parlez beaucoup de la liberté du public devant vos créations, mais vous, qu'avez-vous envie de lui faire passer?

Christian : L'essentiel, c'est que les personnes qui viennent voir notre spectacle comprennent que ce qu'ils voient sur scène c'est notre histoire. Il n'y a pas d'harmonie musicale sans l'harmonie du groupe, de relation humaine. Si on n'essaye pas de se respecter sincèrement entre nous, tout ce que l'on fait n'aura pas de sens.

Denis : Du bonheur. On n'a pas une longue formation en musique, on ne se considère pas vraiment comme des musiciens, on fait ça simplement pour que ça passe, pour que tout le monde trouve sa place. On essaie de se faire plaisir et de donner du plaisir ! C'est peut-être une thérapie d'essayer de trouver ou de retrouver les choses simples et qui parlent à tout le monde. Dans la culture africaine, ils ont gardé beaucoup de valeurs très simples que nous avons oubliées depuis très longtemps. Propos recueillis par M.C. «Prince moi ou je rêve» Samedi 13 avril 20h30

Dimanche 14 avril 17h00

Mercredi 17 avril 19h00

Jeudi 18 avril 19h00

Vendredi 19 avril 20h30 LYON (69) Théâtre des Clochards Célestes, Rens. 04 78 28 35 19 Contact

Les Sans Ciel

Tél : 04 72 00 89 55

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