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Mango Gadzi
Fièvre métisse

Entretien avec Philippe Danet (percussions), Jorge Diaz-Rodriguez (Oud, Cümbüs, danse flamenca, percussions), Patryk Rogala attaché de presse).


CMTRA : Depuis le premier album, sorti en 2003, qu'est ce qui a changé dans le groupe, mais aussi dans votre style de musique?

M.G. : Nos instruments sont toujours traditionnels. Nous avons toujours du mal, aujourd'hui, à définir ce qu'est Mango Gadzi. Ce ne sont pas des musiques figées, avec un style à propremement parlé, mais plutôt des musiques métissées qui sont en constantes évolutions. Nous sommes en perpétuelle recherche et peut être même qu'un jour nous arriverons à inventer un style! Mais ce n'est pas encore le cas pour l'instant. C'est plutôt une demande du public, qui aimerait pouvoir classer le groupe dans une colonne de tableau, dans telle catégorie ou tel style.

Il y a eu cependant des changements, par rapport au premier album. Nous avons introduit de la danse flamenca, ainsi que d'autres percussions et un oud. Nous nous sommes aussi ouverts à d'autres instruments, par exemple des cuivres, en dehors de notre instrument respectif. Ils ne sont pas encore exploités sur scène mais ça ne va pas tarder.

Nous avons envie d'explorer au maximum les possibilités qu'offre la musique acoustique. Avec ces instruments, nous aimerions nous réapproprier ces musiques traditionnelles mais de manière différente.

Vous qualifiiez votre premier album de présentation, d'avant goût de ce que pourrait être le prochain. A la veille de la sortie du second, correspond t-il a ce que vous vouliez ?


Avec cet album, nous espérons aller plus loin. C'est notre première expérience studio. Le premier album était parti d'une musique traditionnelle : flamenco, orientale et tsigane. Il était d'ailleurs qualifié de « musique du monde ». Or, ce deuxième album est catalogué, au niveau des points de vente, dans le rayon « rock français ». « Musique du monde », c'est, pour nous, quelque chose de plus pointu, réservé à des gens qui vont chercher des choses très précises, par exemple des musiques orientales, africaines. Nous, nous avons choisi l’appellation « rock » pour rester ouvert au plus grand nombre.

Dans cet album, il y a principalement des compositions. Il faut souligner que le groupe évolue à chaque concert, chaque répét, et que nous jouons, à l'heure actuelle, les morceaux de cet album mais aussi d'autres morceaux qui seront dans le prochain. En dehors de l'aspect artistique, nous avons aussi franchi une étape commerciale, puisque cet album sort en distribution nationale. Alors qu'avant, les CD étaient uniquement disponibles durant les concerts. C'est important, car cela nous apporte une dimension nationale. Nous étions, jusqu'à présent, considéré comme un groupe régional, voir local. Au niveau de l'équipe, le groupe s'est entouré d'un tourneur, d'un producteur et d'un attaché presse qui nous donne une grande motivation. Musicalement, nous sommes beaucoup plus investis, stimulés.

Les paroles des chansons sont complètement inventées, alors que précédemment nous gardions des éléments réels. Nous essayons par là d'ouvrir une porte vers un monde imaginaire, de laisser la possibilité aux gens de faire leur propre voyage à travers diverses sonorités musicales. Nos concerts sont des spectacles vivants, où le spectateur est invité dans un monde qu'il a envie de voir.

La particularité de cet album, c'est aussi la présence d'invités. Nous reprenons un morceau avec le groupe No-Mad. Il fait partie d'une trame, que l'on appelle « Tzigarol », et qui est décliné trois fois sur l'album, dans des styles différents. La chanteuse de No- Mad apparait aussi sur un autre morceau, appelé « le 15 tonnes ». C'est l'un des premiers morceaux qui concrétise l'identité « mango gadzienne ». Il exploite toutes les facettes du groupe et tous les membres peuvent s'y retrouver.

Pour la composition, chacun amène un thème et il est travaillé en commun. Nous avons d'ailleurs toujours l'impression que les morceaux sont inachevés, c'est pour cela que d'anciens morceaux sont repris, modifiés, retravaillés.

Quels sont vos projets pour les mois qui viennent?


Nous pensons enregistrer un DVD, dans un château près de Grenoble. Nous avons aussi l'envie de faire un double album qui montrerait les deux aspects de Mango Gadzi, un CD, enregistré en studio, sur une base beaucoup plus calme et le deuxième qui serait un live. Nous aimerions, d'ici quelques temps, partir en résidence à Séville pour quelques mois, travailler la musique flamenco, la danse. Séville, c'est une ville qui, musicalement, brasse beaucoup de styles.

Nous avons envie de partir pour voir et apprendre d'autres choses, de se défaire de la vie grenobloise, qui est notre quotidien. De travailler ensemble mais d'une autre manière. Nous sommes aussi en recherche de concerts dans l'international et même dans le cadre de création avec d'autres formations locales étrangères.

Propos recueillis par S.B.


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