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8. Le Bal à Bistan

Entretien avec Renaud Pierre, chanteur, musicien et fondateur du Bal à bistan

CMTRA : Peux-tu nous raconter ton parcours musical?

J’écris depuis longtemps des chansons que j’ai notamment chantées au sein de Bistanclaque pendant presque dix ans et que j’interprète désormais en solo sous le patronyme de Reno Bistan. Parallèlement à mes chansons, j’aime bien interpréter celle des autres : chansons d’auteurs mais aussi et surtout chansons traditionnelles notamment en italien ou en occitan. A l’époque, avec Bistanclaque, on a eu cette idée de monter un répertoire pour faire danser les gens sur des morceaux de genres très différents mais qu’on a beaucoup de plaisir à interpréter. Bistanclaque n’est plus mais le Bal à Bistan continue, sans Eric Ksouri à l’accordéon, mais avec Yves Perrin à la guitare et à la basse. Il y a également Denis Mignard aux guitares et Alice Waring aux saxophones et nombreux autres instruments. Et puis quand l’un ou l’autre n’est pas là, le Bal invite des musiciens.

Comment définis-tu votre musique ?

Nous définissons le Bal à Bistan comme un bal folk déterritorialisé, c’est à dire qu’on y trouve des danses collectives type bourrées, cercles ou des scottishs et des mazurkas, mais également du musette, des standards latinos, des rocks, des chansons arabes ou italiennes, des pizzica… En fait on joue tout ce qu’on aime, et le folk en fait partie, mais il ne s’agit pas d’un bal folk stricto sensu. On a joué dans de nombreuses fêtes de quartier, dans des salles de concert, des fêtes de village, on explique quelques pas pour une danse, on laisse faire pour une autre, et ça fonctionne…

Comment choisissez-vous vos morceaux ?

Ce choix est très lié à mes découvertes musicales d’un moment. Lorsque je prenais des cours d’arabe, on a intégré un tango de Lili Boniche, un morceau de Cheikha Remitti, après avoir assisté à un excellent moment de bal dans le massif central j’ai voulu reprendre des bourrées mises à l’honneur par Xavier Vidal, et, en gros, c’est ainsi que le répertoire se constitue. Evidemment tout cela peut paraître un peu fourre tout mais notre démarche n’est pas la même que celle d’un groupe passionné d’un genre et qui va l’affiner jusqu’à l’excellence, et si l’on crée l’envie chez certains de découvrir des musiciens plus pointus dans tel ou tel style tant mieux. En fait, nous voulons jouer un bal populaire actuel qui participe d’un patrimoine commun de danses et de chansons, par delà les spécialisations et les appartenances communautaires. Aujourd’hui Cesaria Evora ou Khaled font partie de notre culture et on les interprète à notre manière. Bien entendu, on choisit des morceaux qui nous font vibrer et où on puisse trouver notre place. Alice, Yves et Denis sont de très bons musiciens qui participent à de nombreux projets musicaux, ils sont donc très à l’aise dans ce bric-à-brac « altermondialisé » dans lequel ils viennent mettre leur patte musicale.

Y’a t-il des différences dans ton rapport au public entre tes concerts et les bals?

Oui, et c’est aussi pourquoi ça me plait de faire les deux. Autant lorsque je chante mes chansons je cherche l’écoute la plus totale autant pendant les bals, on cherche le mouvement. Quelqu’un peut danser sur deux, trois morceaux, boire un coup, y retourner. S’il y a un point commun entre les bals et les concerts, c’est que je cause pas mal entre les morceaux, que j’ai besoin de créer un dialogue avec le public.

Qu’est-ce que pour toi un bal “réussi”?

J’aime bien quand le public est varié, à l’image de notre répertoire, quand il y a des moments de liesse collective entrecoupée d’évènements comme un couple de personnes âgées qui va danser un tango émouvant, un choeur maghrébin spontané qui reprend avec moi les paroles de « Wah’ran, Wah’ran », une bourrée merveilleusement dansée par un groupe de folkeux. Evidemment on a d’autant plus de plaisir à jouer.

Vas-tu dans des bals folks ?

En fait, je crois que je suis un assez piètre danseur, c’est peut-être pour ça que je préfère « faire danser ». Néanmoins certains musiciens me mettent facilement en mouvement : j’étais fan de Vach’inton(g), et je ne dis pas seulement ça par ce que Yves Perrin joue dans le Bal à Bistan, j’aime aussi beaucoup les bals de la bande à Xavier Vidal, Guillaume Lopez, Cyrille Brotto…

Propos recueillis par V.G.




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