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Wissal
Album solo de Khaled Ben Yahia

Entretien avec Khaled Ben Yahia Khaled Ben Yahia, virtuose du oud, enseignant, compositeur, mène une carrière de soliste partagée entre de nombreux projets en France et en Tunisie. Il sort un disque solo et participera le 29 janvier à une création avec la Tribu Hérisson au théâtre de Vénissieux (voir entretien dans ces pages). CMTRA : Comment as-tu appris le oud ?

Khaled Ben Yahia : J'ai commencé la musique au collège en Tunisie. C'est mon professeur M. Saddoq Omri qui m'a fait découvrir ce sublime instrument. J'ai ensuite décidé de suivre un cursus académique au Conservatoire National de Musique à Tunis pour l'obtention du diplôme de musique arabe (1er prix en juin 1987).

Je souhaitais aussi compléter cette formation en suivant les cours du maître M. Khaled Bassa pendant cinq ans. En parallèle, j'étais membre de l'ensemble "El Fen-El Arabi", une des rares formations instrumentales de l'époque.

Puis, j'ai intégré la plus grande institution musicale tunisienne "La Rachidia", dirigée par le grand maître Mohamed Saâda, fondée en 1934, qui oeuvre à la conservation et à la valorisation de la musique arabo-andalouse.

De récitals en solo à l'accompagnement de grands chanteurs comme Lotfi Bouchnak, de l'enseignement du oud à des concerts dans les plus reconnus des festivals de Tunisie comme celui de Carthage, j'ai commencé à m'ouvrir sur d'autres répertoires et esthétiques. En 1992, j'ai décidé de poursuivre ma formation en intégrant le Conservatoire National de Région de Lyon. Peux-tu nous parler des différentes "écoles" de la musique arabe ?

Dans le monde arabe, il y a quatre écoles : l'école syro-égyptienne, l'école maghrébine, l'école de Nubie (Nord du Soudan et Sud de l'Egypte), alliant musique arabe et musique africaine, et l'école des pays du Golfe Persique. Le oud est présent dans toutes ces écoles, avec des particularités. Il y a des différences au niveau rythmique : les marocains, par exemple, sont connus pour la richesse rythmique de leur musique, car il y a eu plus de mélanges dus à l'apport africain au Maroc.

Chaque pays du monde arabe a une rythmique qui le caractérise, et qui permet de l'identifier facilement à l'écoute, avec des nuances dans l'interprétation des maqams. Pourquoi avoir décidé de venir apprendre la musique occidentale ?

J'apprécie tout particulièrement cette musique. Je suis venu en France pour découvrir les techniques d'harmonies, d'analyse... Cet apprentissage m'a beaucoup apporté pour enrichir et élargir mon répertoire. Quelles sont tes influences musicales quand tu composes ?

Tout en restant fidèle à la nature du maqam, j'aime m'amuser, ornementer, embellir mes compositions d'ambiances empruntées au soufisme, de teintes jazzy et de soudainetés personnelles.

Dans mon phrasé, certains reconnaîtront l'esprit de grands maîtres égyptiens comme Mohamed Abdul Wahab. Je n'utilise en aucun cas les mélodies telles quelles mais en les réinterprétant suivant mes humeurs éphémères et mes émotions instantanées. Pourquoi ton premier album sort-il seulement maintenant ?

L'enregistrement a été réalisé en 1997. Le disque n'est pas sorti pour diverses raisons, et je suis rentré en Tunisie en 1998. Là-bas, le marché du disque est peu développé, on trouve surtout des cassettes. J'en ai enregistré à l'époque où j'étais en Tunisie.

Dans l'album il y a surtout des improvisations, l'enregistrement a été fait quasiment en condition de concert. C'est pourquoi il y a des morceaux longs, des taksims (improvisations) : j'improvise donc je ne sais pas combien de temps va durer le morceau, quand il va finir. Il y a d'autres morceaux plus "carrés" dans le disque, des improvisations plus étudiées, des thèmes structurés, mesurés. Ce sont des improvisations, mais ils portent des titres évocateurs, comme "le retour", que signifie-t-il ?

Les morceaux, même s'ils sont improvisés, racontent toujours des histoires. Tout le CD relate mon va-et-vient entre Lyon et Tunis, le fait de vivre entre deux cultures, etc. Il parle de moi, la musique traduit forcément une part de soi, de ce qu'on vit. Quels sont tes projets ?

Parmi tant d'autres, une création au mois de juin avec une quinzaine de musiciens, qui aura lieu sur la place Bellecour dans le cadre du Festival de la Francophonie. Je suis responsable de cette création. Je vais inviter la Tribu Hérisson, et d'autres musiciens arabes, dont une grande chanteuse tunisienne qui fait un doctorat de musicologie à Paris. J'ai également d'autres projets en Tunisie qui me tiennent à coeur. Propos recueillis par P.D.J. Contact

Khaled Ben Yahia

Tél. : 04 72 00 99 92

[byahiakh@numericable.fr ->byahiakh@numericable.fr] Création

Pl[a]in Sud le 29 janvier

au Théâtre de Vénissieux

Rens. 04 72 90 86 60


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